. En mocassins . utours, se jettent sur le cadavrequi à linstant se réveille. Rapide comme léclair,son filet vole et retombe sur la troupe imprudente. Au milieu dune confusion dailes agitées, en-touré d une furie de serres et de becs menaçants,Le-Loup secoue les alques ruisselantes; attache parles pieds pigargues et vautours, cormorans et fré-gates ; fixe à sa taille et à ses épaules les bouts libresdes cordes et sassure le contrôle de chacune de sesbêtes. Alors il enlève le filet qui les retenait cap-tives et sourit en voyant leurs plumes se hérisser,leurs becs claquer de colère et leurs serr


. En mocassins . utours, se jettent sur le cadavrequi à linstant se réveille. Rapide comme léclair,son filet vole et retombe sur la troupe imprudente. Au milieu dune confusion dailes agitées, en-touré d une furie de serres et de becs menaçants,Le-Loup secoue les alques ruisselantes; attache parles pieds pigargues et vautours, cormorans et fré-gates ; fixe à sa taille et à ses épaules les bouts libresdes cordes et sassure le contrôle de chacune de sesbêtes. Alors il enlève le filet qui les retenait cap-tives et sourit en voyant leurs plumes se hérisser,leurs becs claquer de colère et leurs serres se cris-per dans un effort impuissant. Leau revole sous les coups daile, les yeux rondsflamboient: efforts perdus, inutile fureur: dunemain ferme Le-Loup tient les rênes. Les coursiersdoivent obéir au dompteur qui leur ordonne de len-lever, de le conduire au ciel, et met à ce prix leurliberté. Dans lazur, au milieu dun grand sifflement dai-les, Agohao, hissé par des vautours, des goélands,. LOiseau Tonnerre. LE PARADIS PERDU 149 dautres longipennes; appuyé sur deux aigles dé-norme taille, sélève triomphant. Une main auxguides, il arrache de lautre les débris dalgues prisaux serres des oiseaux et les jette à la mer. Deleur barque, ses frères voient ses yeux briller dejoie dans la prénombre des ailes. Sous ses piedslocéan séloigne, bleu, rayé de plus en plus fin parles vagues. Bientôt il voit, semblable à une plumenoire, flottante, la piroque de ses compagnons;semblables à des brins de neige, les mouettes quivoltigent au-dessus des eaux. Enfin la mer elle-même sefface et le voici, seul, parmi les nuages,dans limmensité bleue. Des nuages, il y en a des flottes, des montagnesvolantes, des entassements vertigineux, troués de la-byrinthes où la lumière ségare; il y en a des dé-ploiements fantastiques. Dans les brumes blafar-des, veinées déclairs, léquipage aérien senfonce, etla pluie tourbillonne au vent capricieux des ailes. Dun vol a


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