. Rodin a l'Hotel de Biron et a Meudon. nie, poussée à fond ! Tenez, jereçois tous les mardis ; venez chez moi un matin, je vous montreraima galerie. Jai tous les maîtres ; jai une peinture de M. Cabanelet une autre de M. Cormon. Il faut que vous connaissiez cela !Mais, auparavant, exécutez votre « œuvre ». Tenez, apportez-laici, dans un mois ! » Et le président-cordonnier se leva. Rodin modela pour la façade de lHôtel de Ville une statueperdue au milieu de toutes les autres ; et il sen tint là. Il ne putjamais trouver le courage de visiter la galerie du bouif fut le motif de son


. Rodin a l'Hotel de Biron et a Meudon. nie, poussée à fond ! Tenez, jereçois tous les mardis ; venez chez moi un matin, je vous montreraima galerie. Jai tous les maîtres ; jai une peinture de M. Cabanelet une autre de M. Cormon. Il faut que vous connaissiez cela !Mais, auparavant, exécutez votre « œuvre ». Tenez, apportez-laici, dans un mois ! » Et le président-cordonnier se leva. Rodin modela pour la façade de lHôtel de Ville une statueperdue au milieu de toutes les autres ; et il sen tint là. Il ne putjamais trouver le courage de visiter la galerie du bouif fut le motif de son exclusion à vie de toutes les commandesaussi municipales quofficielles. Cette histoire, je dirais à la Boquillon, si un génie ny était pasmêlé, — et que jai écourtée, — je la donne comme rigoureusementauthentique. Elle montre pleinement dans quelle irréfrénableimbécillité culbute la Ville, quand, par ses représentants, elle seveut mêler dune autre chose que de sa voirie ou de ses promenadeset A MEUDON. UN COINDU HALL-MUSÉE A LHOTEL DE BIRON ET A MEUDON 117 Dailleurs, songez que les bureaux artistiques de lAdminis-tration préfectorale nétaient pas moins ahurissants ! Bouvarden était le Pape Jules II, et un sieur Maillard, le divin Bramante !A eux deux, Paris, sous leurs lois et décrets, fétidait dans lalaideur la plus dévorante. Le préfet, lui, les regardait, lœil lan-guissant, et il ne se demandait quune chose : à savoir pourquoion lui avait réservé, à lui, dans son appartement particulier, lestristes fresques de Pu vis de Cha vannes, un peintre qui nétait pasdrôle, assurément ! tandis que, là-bas, dans la salle des fêtes,collé au plafond, un attelage de bœufs, grandeur nature, évoquait,par sa terreuse couleur et par son fumier, la bonne odeur deschamps et le repos au milieu de la nature ! Mais Rodin navait pas été traité par lÉtat dune façon plusdécente. Jespère bien quun jour il sera possible, sur ce suj


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