. Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres contes merveilleux, orn de figures. . es immortels, protedeurs des hommes53 confiés à vos foins céleftes, dites : quels fucccs33 ont eu vos travaux? Quels vices avez vous»3 punis ? Quelles vertus avez vous récompenfées ?33 Quelles faufTes lumières avez-vous dillipées?»3 Foibles mortels , que pourriez-vous fans notre33 protedion ? que vos efforts feroient infruc-j3 tueuxl que vos recherches fcroient vaines o !Puis sadreffant en particulier au génie le plusprès de lui : «? Vertueux compagnon, lui dit-il. 3^4 Lé. s Contes n r
. Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres contes merveilleux, orn de figures. . es immortels, protedeurs des hommes53 confiés à vos foins céleftes, dites : quels fucccs33 ont eu vos travaux? Quels vices avez vous»3 punis ? Quelles vertus avez vous récompenfées ?33 Quelles faufTes lumières avez-vous dillipées?»3 Foibles mortels , que pourriez-vous fans notre33 protedion ? que vos efforts feroient infruc-j3 tueuxl que vos recherches fcroient vaines o !Puis sadreffant en particulier au génie le plusprès de lui : «? Vertueux compagnon, lui dit-il. 3^4 Lé. s Contes n racontez-nous les heureux effets de vos foinS »» bienfaifans a. A ces mots , le génie fe leva de fon trône, &dans cette pofture refpedueufe, il coaimença ainfîmodeftement le récit dune aventure agréable. Puifque vous lordonnez, ô fage Iracagem ! mavoix fe fera entendre. Quoique peu habile danslarc divin de protéger le genre humain, jai faitç€ que jai pu pour fuivre les préceptes de Mahomet notre maître j & lon connoîcra les fucccs d^mes foins, par lhiftoire b 1 s G É N I E s. 45 CONTE PREMIER, HISTOIRE DU MARCHAND ABUDAH,^ o u LE TALISMAN DOROMANE J\ u milieu du quai de Bagdat, où les biens detoute la terre viennent fe raffembler pour le bon-heur des croyans , vivoit le plus riche marchandde cette ville opulente. Ahudah (cétoit le nom decet homme fortuné ) pofTédoit à lui feul les ri-cheffes de plufieurs nations , courtifé des grandsqui lui portoient envie , béni du peuple indigentdont il foulageoit la misère. Chaque jour fa bien-faifance magnifique faifoit mille heureux, chaquejour il gagnoit mille cœurs par fagénérofité. Maisces jours fi beaux & fi déledables pour le généreuxAhudah y étoient fuivis de nuits cruelles 6c ter-ribles. Ni les carrelTes dune tendre époufe , plus^Ue que les beautés de la CircaJJïc, ni lamoar de ^G LesContes fes enfans, plus aimables que ceux des fées, nifes rkh^ffes qui les v
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