. A la gloire . orang-outang, qui passe pour être particulièrementféroce. Eh bien! avant de quitter lAngleterre, vous allez apprendre, parlexemple de lorang-outang de Fitz-Gerald, combien les apparences sonttrompeuses. Voici comment un de nos confrères conte cette impression-nante histoire : Fitz-Gerald, duc de Leicester, marquis de Kildare, était le dernierdescendant du fameux Bryen Boirive, lequel, au xi siècle, avait chassédIrlande les Danois et les Norvégiens. Les six premiers enfants ayant été des filles, ce fut longtemps unedésolation générale dans le pays ; car la tradition superstitieu


. A la gloire . orang-outang, qui passe pour être particulièrementféroce. Eh bien! avant de quitter lAngleterre, vous allez apprendre, parlexemple de lorang-outang de Fitz-Gerald, combien les apparences sonttrompeuses. Voici comment un de nos confrères conte cette impression-nante histoire : Fitz-Gerald, duc de Leicester, marquis de Kildare, était le dernierdescendant du fameux Bryen Boirive, lequel, au xi siècle, avait chassédIrlande les Danois et les Norvégiens. Les six premiers enfants ayant été des filles, ce fut longtemps unedésolation générale dans le pays ; car la tradition superstitieuse disaitque si la famille venait k séteindre faute dhéritier, la contrée seraitdévastée par toutes les calamités. Enfin, au bout de longues années,le noble seigneur eut la joie davoir un fils. Des fêtes magnifiques signa-lèrent cet heureux événement. Or il y avait dans le château un grand orang-outang domestiqué,qui, à la naissance de lenfant, prit, comme tout le monde, sa part des 76. 77 Lorans-oiitans de Fitz-Gerald. t:ie V^n!< MC :y ASTOR, LENOX ANDTILDED FOUNDATlONS. plaisirs. Quand il vit que lon caressait le nouveau-né, il le caressaaussi, mais avec de telles précautions, quon en demeurait dans ladmi-ration. Entendait-il le bébé pleurer, il allait aussitôt le bercer. Le petit Fitz-Gerald grandit, et le singe devint son meilleur étaient deux inséparables; lanimal amusait son petit maître, le cares-sait, le soignait comme une nourrice, grimpait aux arbres pour luicueillir des fruits. Même quand le jeune seigneur avait commis quelquefaute et mérité une punition, il navait quà se réfugier près de sonsinge et de lui dire : « Défends-moi! » Celui-ci se mettait en si mena-çante posture, que personne nosait approcher. Tout le monde était donc fort heureux, le duc davoir un fils, lapopulation de nêtre plus menacée de désastres, le fils davoir un singe,et le singe davoir un jeune maître. Une nuit, ce bonheur devait être si


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