. La Derniere Héloïse, ou Lettres de Junie Salisbury, recueillies et publiées . ure fes fautes,& laveuglement qui te la fit aimer. Profpère, & fais long-temps, dans lattendriiTe-ment de ton cœur, lorgueil & la fierté de tafamille .... Je me refuferai , puifque tu lasvoulu , la fatisfaflion que javais à enfin cette amie qui ne devrait plusavoir de defir à former que pour bientôt mourir,& qui ofe demander la vie , mais la vie combléedes grandes mifères Se des horreurs qui décidenttant dautres à la quitter fans regrets. Heureufe,& trop heureufe , fi mes crimes peuvent êtreexpiés pa


. La Derniere Héloïse, ou Lettres de Junie Salisbury, recueillies et publiées . ure fes fautes,& laveuglement qui te la fit aimer. Profpère, & fais long-temps, dans lattendriiTe-ment de ton cœur, lorgueil & la fierté de tafamille .... Je me refuferai , puifque tu lasvoulu , la fatisfaflion que javais à enfin cette amie qui ne devrait plusavoir de defir à former que pour bientôt mourir,& qui ofe demander la vie , mais la vie combléedes grandes mifères Se des horreurs qui décidenttant dautres à la quitter fans regrets. Heureufe,& trop heureufe , fi mes crimes peuvent êtreexpiés par les pleurs que je ne cefferai de ré-pandre , dans lintervalle qui me refie jufquamon dernier moment! P. S. Les trames les plus obfcures fontourdies autour de moi. Une main invifiblemaccable & mabreuve à longs traits damer- 132 LA DERNIERE tume. Des tableaux pompeux & vains cachentà ma douleur incertaine , labyme où je fuisentraîné Plaife au ciel que je ne trouve pasdes moniîres dans ceux qui fe font dit mesbienfaiteurs î. H É L O I s E. 133 „ ■ ■ ^ LETTRE XXXVII. dAdelclar a m. Desglandie. J_j E fouvenir des fervices rendus par lamitië,fans doute eft toujours cher à la mémoire ; maisil ferait beaucoup plus doux de pouvoir prouverfa reconnaîflance , que dêtre réduit à demanderencore. Mon fort, vous le favez, neut pour molrien daffreux dans un temps où je navaisperdu .. que de la fortune. Mes plaintes nevous affligèrent quavec les fuites funeftes quime firent quitter lAngleterre. Loin de vous, Tame attriftée, jerrais de villeen lamour marrêta. Mes difgraces netinrent pas long-temps contre lui. Dès quon fecroit aimé , la nature sembellit, tout y rit, toutenchante. Le jour paffe, Se le foir on sétonneque le jour foit pafie. Dautres fuccèdent, ilsfont tous Lamour à fon tour paffecomme eux. On efl: trahi : lillufion ceffe. Onla regrette. Heureux qui avec des vertus senconfole ! K iij 134 LA DERNIERE Vous pouvez av


Size: 1756px × 1424px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1700, bookdecade1780, bookidladern, bookpublisherparis