Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . Le poisoninfiltré dans son organisme ou bien lébranlement cérébral causé parun malheur fortuit (peut-être tous les deux) ravagèrent avec unerapidité effrayante lâme de cet homme du reste extraordinairementsensible. Au début, les seuls indices de son mal furent sa distraction, sesemportements subits, lassombrissement de son humeur, ses maux detête et lincapacité de concentrer son attention. Dès ce jour, ses facultéssensitives errent cà et là sans frein ; il en devient lesclave. En mêmetemps, sa volonté et son attention saltèrent, l


Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . Le poisoninfiltré dans son organisme ou bien lébranlement cérébral causé parun malheur fortuit (peut-être tous les deux) ravagèrent avec unerapidité effrayante lâme de cet homme du reste extraordinairementsensible. Au début, les seuls indices de son mal furent sa distraction, sesemportements subits, lassombrissement de son humeur, ses maux detête et lincapacité de concentrer son attention. Dès ce jour, ses facultéssensitives errent cà et là sans frein ; il en devient lesclave. En mêmetemps, sa volonté et son attention saltèrent, les éléments de son àmese dispersent, se morcellent. Les images de fantaisie étaient riche-ment formées en son àme, dans des combinaisons de plus en plusneuves, de plus en plus hardies ; cependant le sentiment possède unegrande force de dissociation, il transforme tout en image de fantaisie,en lamenant ses impressions à leurs éléments, mais il na de prixque si la raison peut les réunir pour exprimer un état dans toute sonunité.. SO\ IMAGINATION. 67 Lorsque létat dominant, en trouvant sa forme extérieure, sestexprimé, sans toutefois cesser de créer par sa puissance coërcitivedes images de fanlaisie, librement, sans but ni direction, allant delavant en un galop sauvage, pour éclater enfin en des crises formi-dables, comme chez Ladislas de Paâl — cette force de son àme ensera la perte fatale, cette force quil a dû à son art: la vivacité, le feu,lardeur de ses sensations, qui furent la source inspiratrice et le traitdominant de son imagination. -9* DESSIN ET COLORIS La peinture est un travail cérébral aussi bien que manuel. Millaisle grand peintre anglais, a dit : «Jusquà une certaine mesure, la pein-ture est un métier quil faut apprendre tout comme la couture ou letissage» (Art Journal, 1886). Gonstable dit, au contraire, que cest unescience, puisquelle consiste à rechercher les lois de la nature (MacGoll, XIX. Century Art). Evid


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