. Rousseau : un volume orné d'un portrait de Jean-Jacques Rousseau. aquelle Jean-Jacques chantait peut-être de savoix chevrotante les vieux airs que lui avait jadisappris sa tante Suzon, composaient tout le mobi-lier : aux murs était attaché un plan de cette forêtde Montmorency où Rousseau avait écrit ses chefs-dœuvre ; sur une des fenêtres, entrouverte duvcôté de la rue, des moineaux venaient manger lesmiettes de pain quon leur servait régulièrement;sur une autre fenêtre, quelques vases remplis defleurs des champs. Ainsi lamour de la campagne,qui avait si bien inspiré son génie, était r


. Rousseau : un volume orné d'un portrait de Jean-Jacques Rousseau. aquelle Jean-Jacques chantait peut-être de savoix chevrotante les vieux airs que lui avait jadisappris sa tante Suzon, composaient tout le mobi-lier : aux murs était attaché un plan de cette forêtde Montmorency où Rousseau avait écrit ses chefs-dœuvre ; sur une des fenêtres, entrouverte duvcôté de la rue, des moineaux venaient manger lesmiettes de pain quon leur servait régulièrement;sur une autre fenêtre, quelques vases remplis defleurs des champs. Ainsi lamour de la campagne,qui avait si bien inspiré son génie, était resté ladernière passion de Jean-Jacques. Agé de plus desoixante ans, il allait dans laprès-midi aux présSaint-Gervais, ou bien il faisait, sans fatigue, letour du bois de Boulogne. On peut se le figurer,dans les excursions de ses dernières années, avecson habit marron, sa perruque ronde, une longuecanne en mains, la tête un peu penchée, des yeuxpleinsdefeu et où rayonnaitencore son génie, lairsoucieux et sombre tant quil était en ville, mais. daprès Le Barbier laîné. gravé par Romanet. Rousseau, au bois de Boulogne, est entouré de petites filleset il leur offre des gâteaux. I DERNIÈRES ANNÉES. 149 gai et serein dès quil respirait lair de la campa-gne : (( enfin, sécriait-il, nous voilà hors descarrosses, des pavés et dés hommes! » Commeaux beaux jours de sa jeunesse, il aimait le chantdes oiseaux, et la verdure des champs. Tantôt, àRomainville, il samusait, avec sa petite faux debotaniste, à abattre des grappes de marronniers enfleurs, tantôt il allait contempler, sur les hau-teurs de Sèvres, « les beaux sapins et les bruyèrestoutes violettes. » Mais il aimait par-dessus tout àvoir le soleil se coucher derrière le mont Valérien.(( llsarrêtaitàleconsidérersansriendire,parce quecette vue lui rappelait les beaux couchers de soleildans les montagnes de la Suisse. » (B. de Saint-Pierre.) Une gravure de Le Barbier (1) représe


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