. Picpus pendant la Commune . muni de phénol.« Nous nen eûmes pas besoin, dit-il; les corps, dont il ne restaitque la peau sur les os, enveloppés dans leurs soutanes, ne répan-daient aucune odeur. On les retira du cercueil dans le(iuel ilsavaient été enterrés à Belleville et on les déposa dans des cercueilstout neufs pour les conduire à Picpus. Avant de lej sceller, ondétacha quelques mèches de leurs cheveux, quelques lambeauxde leur soutane, désormais reliques précieuses. » La translation se fit sans pompe ni cortège; les cinq voituresarrivèrent successivement à Picpus. A dix heures, tous les
. Picpus pendant la Commune . muni de phénol.« Nous nen eûmes pas besoin, dit-il; les corps, dont il ne restaitque la peau sur les os, enveloppés dans leurs soutanes, ne répan-daient aucune odeur. On les retira du cercueil dans le(iuel ilsavaient été enterrés à Belleville et on les déposa dans des cercueilstout neufs pour les conduire à Picpus. Avant de lej sceller, ondétacha quelques mèches de leurs cheveux, quelques lambeauxde leur soutane, désormais reliques précieuses. » La translation se fit sans pompe ni cortège; les cinq voituresarrivèrent successivement à Picpus. A dix heures, tous les cer-cueils étaient placés dans le chœur. On navait fait aucune invita-tion, néanmoins la chapelle intérieure était remplie de nos Pèresaccourus de la province, decclésiastiques de Paris et de pieuxlaïques; la chapelle des étrangers regorgeait. Des messes avaientété célébrées successivement à mesure que les cercueils dernière fut réservée au Père Laurent Besqueut, compagnon. La chapelle de Picpus a Pauis : le sanciuahU: — 143 — de captivité des martyrs, et leur successeur dans le Conseil duSupérieur général. M. le curé de Saint-Eloi fit labsoute, après quoi les corps furentdescendus dans le caveau. Lassistance était émue; ce nest pas à des funérailles ordinaires(fuon assistait. Si le spectacle de ces cercueils, rappelant delugubres souvenirs, jetait quelque mélancolie dans les âmes; silon faisait des prières pour des morts que lEglise navait pasencore glorifiés, lespérance germait déjà sur les tombes; chacunpensait tout bas quil y avait lieu beaucoup moins de prier pourdes défunts que dinvoquer des martyrs. Aussi pendant toutes lesmesses, plusieurs Pères furent-ils occupés, pour répondre à lapiété des assistants, à faire toucher, par conséquent à sanctifier,divers objets aux cercueils des glorieuses victimes. A la fin de la cérémonie, le T. R. Père, sapprochant de lautel,remercia les assistan
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