. Journal d'agriculture pratique. gne, elles sallongent àperte de vue et se présentent alors dans touteleur beauté. Elles forment là sur la terre rougeune vaste forêt cultivée couleur de feuilles mortes et pii|uée i à et là du bouquet vert desyeuses qui, seuls, par ce froid malin, nous rap-pellent que nous sommes en Provence. Devantnous, barrant lhorizon en un arc de cercle im-mense, des monts de neige; la masse énorme duVentoux qui abrite, lui aussi, les grandes truf-lièresVauclusiennes, les Alpes décharnées et lesplans de Canjuers livrés à la tourmente. Der-rière nous, descendant par gradins


. Journal d'agriculture pratique. gne, elles sallongent àperte de vue et se présentent alors dans touteleur beauté. Elles forment là sur la terre rougeune vaste forêt cultivée couleur de feuilles mortes et pii|uée i à et là du bouquet vert desyeuses qui, seuls, par ce froid malin, nous rap-pellent que nous sommes en Provence. Devantnous, barrant lhorizon en un arc de cercle im-mense, des monts de neige; la masse énorme duVentoux qui abrite, lui aussi, les grandes truf-lièresVauclusiennes, les Alpes décharnées et lesplans de Canjuers livrés à la tourmente. Der-rière nous, descendant par gradins jusquà lamer, les plateaux du Var. \otre voyage en ce pays avait pour but détu-dier les différents procédés de la récolte destruffes noires, qui, débutant en octobre, bat sonplein en janvier et bvrier pour se terminer enavril. Nous avons dit dans les précédents articlesparus en ce journal sur la Trufficulture, que laprochaine venue ou la présence même destrulTes sannonce par la disparition, aulour de:-. ? Truffière artilicicllo sur \r plateau lU- Quinson \ lUiss !^-Ap ;.•-). arbres, des plantes spontanées qui garnissaientle sol. La place des tubercules est donc facile àconnaître par ce signe certain, mais souvent cetteplace est vaste et le point précis où se trouve le( hampignon reste encore diflîcile à dé pari, dans le cas des truffières artifi-cielles, Jabourées et tenues comme celles quenous avons visitées et dont la photographie ci-contre donne une idée(fig. 77), le dépérissementdes herbes nindique plus rien, et seules les Ela-phomyces sauvages peuvent annoncer que lesbonnes truffes vont faire leur apparition. Dansde telles conditions la fouille directe par le truf-luulteur présente dénormes difficultés qui semanifestent par une grosse perte de temps et desrecherches le plus souvent infructueuses. Pourse faciliter la lâche, lhomme a donc dû sad-joindre des animaux à lodorat subtil qui, biendressés, peuvent l


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