. Traité sur le bonheur public. beufes,.puantes & malfaifantes. Ce feroit unobjet digne dun Prince, & qui luiferoit glorieux , dentreprendre dyconduire de bonnes eaux , sil étoitpoflîble, ou de donner des ordrespour y faire des citernes publiques &particulières, ou du moins de donnerle fecret de purifier les miuvaifes eauxle mieux quon pourroit. On ne peutexprimer combien lélément de leaucontribue à la famé, & à combiendinfirmités on sexpoferoit en nenbuvant que de mauvaife. Il y a en-Angleterre des peines ordonnées con-tre ceux qui font rouir le lin & lechanvre dans les rivières, les lacs &le


. Traité sur le bonheur public. beufes,.puantes & malfaifantes. Ce feroit unobjet digne dun Prince, & qui luiferoit glorieux , dentreprendre dyconduire de bonnes eaux , sil étoitpoflîble, ou de donner des ordrespour y faire des citernes publiques &particulières, ou du moins de donnerle fecret de purifier les miuvaifes eauxle mieux quon pourroit. On ne peutexprimer combien lélément de leaucontribue à la famé, & à combiendinfirmités on sexpoferoit en nenbuvant que de mauvaife. Il y a en-Angleterre des peines ordonnées con-tre ceux qui font rouir le lin & lechanvre dans les rivières, les lacs &les canaux publics. On eft dans lidéeque leau en efl empoifonnée, & geutf 568 Traite faire conféquemment beaucoup demal aux beiliaux qui en boivent, ainfïquaux poiffons. Le chanvre & le lindeviennent plus blancs dans leauCourante ; mais dès que la qualitéquelle en contracte en fait un poifonpour les befliaux, on ne doit pas leiouffrir. Je laiife à dautres à examinerce qui en fur le bonheur public. 5 69 g - 1 ?? sac 1 q CHAPITRE TRENTIEME, Conclujlon de ce Traite. A Yant parlé jufquici du bon--^ -^ heur public, je crois à proposde rappeller en finiflant ce dont jaiaverti en commençant, que ceft unbien quon ne peut trop defirer fur laterre, mais qui ne peut jamais y êtrepur <5c invariable, parce quil eft tou-jours mêlé de beaucoup de maux, &expofé à tant de changements <5c derévolutions, que la malle des mauxlemportant à la fin fur celle desbiens, le malheur fuccede au bon-heur , & la félicité commune eft fou-vent fuivie des plus grandes nen eft pas ici comme de cetterégion heureufe dans laquelle, fî nousy parvenons par la miféricorde de / 570 Traite Dieu , nous jouirons dune tranquil-lité & dun contentement complet &.immuable. Dieu, dont les décretsfont toujours remplis de fagefle, aordonné quil y eût fur la terre tantde peines & de maux de toute efpecequi troublent le corps & lame, afinque


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