Tribut académique en vers et en prose, dédié à son Éminence monseigneur le cardinal Passionei . plufîeurs anné , quand je lis ce que Virgile dit Académique. 179 à 1 a louange dAugufte * au commencementdu troiiîéme livre des Gëorgiques , & à lafin du huitième de lEnëide § ; & ce quilfait chanter aux Prêtre dEvandre en Phon-Beur dHercule dans le même livre : ?{? quoiqueces endroits foient très-beaux , je les trouverempans au prix de notre Cantique. Vir-gile me paroît tout de glace , & Moyfetout de feu. Il en eft de même dHoracedans les Odes 14. & 15. du quatrième livre ,& dans la der
Tribut académique en vers et en prose, dédié à son Éminence monseigneur le cardinal Passionei . plufîeurs anné , quand je lis ce que Virgile dit Académique. 179 à 1 a louange dAugufte * au commencementdu troiiîéme livre des Gëorgiques , & à lafin du huitième de lEnëide § ; & ce quilfait chanter aux Prêtre dEvandre en Phon-Beur dHercule dans le même livre : ?{? quoiqueces endroits foient très-beaux , je les trouverempans au prix de notre Cantique. Vir-gile me paroît tout de glace , & Moyfetout de feu. Il en eft de même dHoracedans les Odes 14. & 15. du quatrième livre ,& dans la dernière des Epodes. Ce qui femble favorifer ces deux poè-tes & les autres profanes , ceft quilsont le nombre , lharmonie , & lélégancedu ftile , quon ne trouve point dans lE-criture fainte. Mais auffi lEcriture fainteque nous avons , neft quuue tradu6lion :& lon fait combien les meilleures traduc-tions françoifes de Ciceron , de Virgile , &dHorace, défigurent ces Auteurs. Or il faut ^ Vers i6. 3p.§ Vers 675. Vers 2«7. quil y ait bien de Téloquence dans la langueoriginale de lEcriture , puifquil nous enrefte encore plus dans fes copies , que danstout le latin de lancienne Rome, & danstous les Grecs dAthènes. Elle eft ferrée ,concife , dégagée des ornemens étrangers ,qui ne ferviroient quà ralentir fon impétuo-fité & fon feu. Ennemie des longs circuits,elle va à fon but par le plus court aime à renfermer beaucoup de penféesen peu de mots pour les faire entrer com-me des traits , & à rendre fenfibles les objetsles plus éloignés des fens par les imagesvives & naturelles quelle en fait. En unmot , elle a de la grandeur , de la force ?>de lénergie , avec une majeftueufe fimpli-cité , qui la mettent au deffiis de touteléloquence payenne. Que lon prenne feu-lement la peine de comparer les endroitsque je viens de citer de Virgile, dHorace,avec les réflexions que nous allons faire i &lon fera convaincu de ce que je
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