. La comédie humaine. ie-raient de moi. Soyons un prince russe déguisé, je vais leurfaire avaler de fameux détails sur lempereur je prétendais être Cousin, professeur de philosophie ?...oh! comme je pourrais les entortiller! Non, le gringaletà chevelure ébouriffée ma lair davoir traîné ses Guêtresaux Cours de la Sorbonne. Pourquoi nai-je pas songéplus tôt à les faire aller? jimite si bien les Anglais, je meserais posé en lord Byron, voyageant Sapristi !jai manqué mon coup. Etre fils du bourreau?... Voilàune crâne idée pour se faire faire de la place à déjeuner. UN D


. La comédie humaine. ie-raient de moi. Soyons un prince russe déguisé, je vais leurfaire avaler de fameux détails sur lempereur je prétendais être Cousin, professeur de philosophie ?...oh! comme je pourrais les entortiller! Non, le gringaletà chevelure ébouriffée ma lair davoir traîné ses Guêtresaux Cours de la Sorbonne. Pourquoi nai-je pas songéplus tôt à les faire aller? jimite si bien les Anglais, je meserais posé en lord Byron, voyageant Sapristi !jai manqué mon coup. Etre fils du bourreau?... Voilàune crâne idée pour se faire faire de la place à déjeuner. UN DEBUT DANS LA ME. 1)1 Oh! bon, jaurai commandé les troupes dAli, pacha deJanina!... Pendant ce monologue, la voiture roulait dans les flotsde poussière qui sélèvent mcessamment des bas côtés decette route si battue. — Quelle poussière! dit Mistigris. — Henri IV est mort, lui repartit vivement son com-pagnon. Encore si tu disais quelle sent la vanille, tu émet-trais une opinion — Vous croyez rire, répondit Mistigris : eh! bien, çarappelle par moments la vanille, — Dans le dit Georges en voulant entamerune histoire. — Dans le vent, fit le maître à Mistigris en interrom-pant Georges. — Je dis dans le Levant, doù je reviens, reprit Geor-ges, la poussière sent très-bon; mais ici, elle ne sentquelque chose que quand il se rencontre un dépôt depoudrette comme celui-ci. 23 3 54 SCÈNES DE LA VIE PRIVEE. — Monsieur vient du Levant? dit Mistigris dun airnarquois. — Tu vois bien que monsieur est si fatigué, quil sestmis sur le Ponant» lui répondit son maître. — Vous nêtes pas très-bruni par le soleil? dit Misti-gris. — Oh! je sors de mon lit après une maladie de troismois, dont le germe était, disent les médecins, une pesterentrée. — Vous avez eu la peste! sécria le comte en faisantun geste deffroi. Pierrotin, arrêtez! — Allez, Pierrotin, répéta Mistigris. On vous ditquelle est rentrée, la pe


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