Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . de Paàl avait porté son attention sur lana-tomie du sol, mais il avait observé plutôt la couche qui le recouvrait; laverdure, le pré, en dessinant soigneusement chaque brin dherbe ; riende lorganisme de la croûte terrestre, de sa conformation vigoureuse. Ce nest que plus tard quil rendit la terre par des touches pluslarges, plus simples, plus ramassées ; autant pour la forme que pourla couleur, il évolue lentement, en se débarrassant du dessin minutieuxpour ne sarrêter quaux éléments essentiels. Dans une colline sablon-neuse, il f


Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . de Paàl avait porté son attention sur lana-tomie du sol, mais il avait observé plutôt la couche qui le recouvrait; laverdure, le pré, en dessinant soigneusement chaque brin dherbe ; riende lorganisme de la croûte terrestre, de sa conformation vigoureuse. Ce nest que plus tard quil rendit la terre par des touches pluslarges, plus simples, plus ramassées ; autant pour la forme que pourla couleur, il évolue lentement, en se débarrassant du dessin minutieuxpour ne sarrêter quaux éléments essentiels. Dans une colline sablon-neuse, il fait excellement sentir en quelques traits la géologie de lacroûte terrestre, que recouvre le sable chassé par le vent. (Fig. 39.)Plus tard, il laisse ses premiers plans dans des généralités de plus enplus grandes ; il concentre sa force au plan du milieu, afin de mieuxfaire sentir leffet du terrain en recul, surtout dans ses forêts. Ici safacture de couches tremblantes se transforme par des coups de brossejetés largement, en pleine pâ T>r>. DANS LA FORÊT LA PsATURE 119 Dans ses sous-bois —? surtoul à son séjour à Paris — le premierplan na dautre bul que de diriger lattention sur le plan central. Pasune ligne nest finie ici, aucun détail nest dessiné rigoureusement ;tout est en lâches, posé dun coup de pinceau large, humide: lhar-monie de la verdure, la croûte de terre faisant saillie qui impressionnepar son harmonie tranquille, formant une surface en recul et non desangles obtus ou tombants. Ici et là, quelque morceau de rocher,moitié nu, moitié couvert de mousse, pour relever lillusion de la per-spective, pour diriger léclairage; ailleurs, cest le vert jaunâtre de laverdure qui alterne avec les taches rousses de rhum us mou, argileux,dénudé. Maintenant, sa verdure produit leffet dun ensemble harmo-nieux ; on ny distingue plus des individus isolés, comme jadis en sespeintures de Vienne, exécutées dune main tremblante,


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