. Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales. Biology. 198 L. GUIGNARD il se divise après sa copulation avec l'un des anthérozoïdes, offre un nombre de chromosomes supérieur à celui qu'il devrait avoir si les trois noyaux qui le constituent n'avaient eu chacun que le nombre réduit caractéristique des éléments sexuels. Voilà pourquoi, dans le Lis et la Fritillaire tout au moins, les deux copulations ne sont pas identiques : la première, celle qui porte sur l'oosphère, représente seule une fécondation vraie ; la seconde est une sorte de pseudo-féconda


. Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales. Biology. 198 L. GUIGNARD il se divise après sa copulation avec l'un des anthérozoïdes, offre un nombre de chromosomes supérieur à celui qu'il devrait avoir si les trois noyaux qui le constituent n'avaient eu chacun que le nombre réduit caractéristique des éléments sexuels. Voilà pourquoi, dans le Lis et la Fritillaire tout au moins, les deux copulations ne sont pas identiques : la première, celle qui porte sur l'oosphère, représente seule une fécondation vraie ; la seconde est une sorte de pseudo-fécondation. Pour M. Nawaschine, ce double phénomène représente une polyem- bryonie, comparable surtout à celle que M. Lotsy (1) a décrite récemment dans le Gnetum. Le sac embryonnaire de cette gymnosperme renferme au sommet de nombreux noyaux libres, qui ne sont autre chose que des noyaux d'oosphères (la partie basilaire du sac est remplie par un tissu de nature prothallienne). Plusieurs tubes polliniques, renfermant chacun deux noyaux mâles, pouvant pénétrer simultanément dans le sac embryon- naire, chaque noyau mâle copule avec un noyau femelle. Il naît de la sorte un nombre variable de « zygotes » qui se développent en autant de pro- embryons, tandis que, dans le Lis, l'une des deux zygotes devient l'albumen. Au point de vue de la phylogénie, le Gnetum occuperait, d'après M. Lotsy, une place à part parmi les Gymnospermes, chez lesquelles la polyem- bryonie est générale, comme on sait, quoique avec des caractères différents de ceux du Gnetum^ et il établirait le passage aux Angiospermes. Toutefois, pour les raisons que j'ai exposées tout à l'heure, cette hypo- thèse n'est fondée qu'au point de vue physiologique. Chez les Gymno- spermes, en effet, l'un des embryons, l'emportant sur les autres, les détruit en les réduisant à un rôle purement nutritif; mais, l'orig


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