Les metamorphoses d'Ovide : en latin et en françois . ; toujours il la regarde fans fe mettre endanger de la perdre. Cependant Bacchus affligé de la mort dun homme qui pré-fidoit à fes myftères, pour ne pas laiffer impuni le crime des 2S6 METAMORPHOSEO N. LIE. XL Amifloque dolens facrorum Vate fuorum, Protinus in fylvis matres Edonidas omnes, Quae fecere nefas, tortâ radice ligavit. Quippe pedum digitos, In quantum qu^que fecuta eft, Traxlt; &: in folidam detrufit acumine terram. Utque fuum laqueis , quos callidus abdidit auceps, Crus ubi commifit volucrls, fenfitque teneri, Plangitur, ac trep


Les metamorphoses d'Ovide : en latin et en françois . ; toujours il la regarde fans fe mettre endanger de la perdre. Cependant Bacchus affligé de la mort dun homme qui pré-fidoit à fes myftères, pour ne pas laiffer impuni le crime des 2S6 METAMORPHOSEO N. LIE. XL Amifloque dolens facrorum Vate fuorum, Protinus in fylvis matres Edonidas omnes, Quae fecere nefas, tortâ radice ligavit. Quippe pedum digitos, In quantum qu^que fecuta eft, Traxlt; &: in folidam detrufit acumine terram. Utque fuum laqueis , quos callidus abdidit auceps, Crus ubi commifit volucrls, fenfitque teneri, Plangitur, ac trepidans adftringit vincula motu : Sic qua:cumque folo defixa cohaeferat harum Externata fugam fruftra tentabat : at illam Lenta tenet radix, exultantemque coercet. Dumque ubi funt digiti, dum pes ubi qusrit, & ungues, Afpicit in teretes lignum fuccedere furas. Et conata fémur mœrenti plangere dextrâ, Robora percuflit : pedus quoque robora fiunt. Robora funt humeri: porreftaque brachia veros Efle putes ramos, & non fallcre MÉTAMORPHOSES. LIV. XI. 287 Dames de Thrace, qui lavoient maflacré, les changea toutesen Arbres. Leurs pieds allongés sattachèrent en terre dans lelieu où elles fe trouvèrent, & y pouffèrent des racines. Com-me on voit rOifeau dont le pied fe trouve pris dans le lacetquun chaffeur rufé a caché, fe remuer, sagiter & faire milleefforts qui ne fervent quà refferrer le nœud qui le tient arrê-té ; ces Bacchantes, voyant leurs jambes attachées à la terre,sefforcent de les en retirer, mais les racines qui en étoieneforties, les empêchent de fe dégager. Elles regardent où fontleurs doigts, leurs pieds 5c leurs ongles , & elles napperçoi-vent que le tronc dun Arbre : elles veulent fe frapper la poi-trine, pour marquer leur douleur, & elles ne frappent que dubois; enfin tout le refte du corps reçoit le même croiriez, en les voyant, que leurs bras font des branchesdArbres, & vous auriez raifon de le croire.


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