. Un Enfant Gate . ÂTÉ. — Cette pendule avance. Je ne veux pas quilse lève ce matin, il est malade. — Moi! cria Léopold en sautant à piedsjoints par-dessus un tabouret. — Mais oui, répondit Mme Massereau en bais-sant instinctivement la voix; si tu nes pas ma-lade, le colonel temmènera; il faut te recou-cher. — Non! ohl non. — Je ten prie. — Me ferez-vous servir à déjeuner, marraine? — Oui, oui, on va te faire du chocolat. — Et des grillades? — Et des grillades, tout ce que tu voudras. Ettu joueras dans ton lit quand le colonel ne serapas là. Allons, Marie-Céline, ôte-lui sa veste. Ilnest pas c
. Un Enfant Gate . ÂTÉ. — Cette pendule avance. Je ne veux pas quilse lève ce matin, il est malade. — Moi! cria Léopold en sautant à piedsjoints par-dessus un tabouret. — Mais oui, répondit Mme Massereau en bais-sant instinctivement la voix; si tu nes pas ma-lade, le colonel temmènera; il faut te recou-cher. — Non! ohl non. — Je ten prie. — Me ferez-vous servir à déjeuner, marraine? — Oui, oui, on va te faire du chocolat. — Et des grillades? — Et des grillades, tout ce que tu voudras. Ettu joueras dans ton lit quand le colonel ne serapas là. Allons, Marie-Céline, ôte-lui sa veste. Ilnest pas chaussé, ce sera vile fini. Pourquoidonc avez-vous ouvert la porte du cabinet detoilette? Youlez-vous que le colonel entende toutce qui se fait ici? » Elle alla prêter loreille, et, nentendant aucunbruit, ferma la porte. « Il dort encore probablement, dit-elle; il sestcouché si tard ! » Le colonel ne dormait pas, il se faisait la barbedans son propre cabinet de toilette, et navait. 5L—lirf^^ UN ENFANT GÂTÉ. 51 pas perdu un détail de la scène du lever de Léo-pold. « Une autre fois, ne laissez pas cette porte ou-verte, recommanda Mme Massereau en revenantsasseoir près du lit où Léopold sétait blotti,test très-imprudent quand la chambre jaune estoccupée. » Elle respira longuement et reprit : a Je suis allée ce matin au télégraphe. Javaisarrangé de faire venir mon frère et ses enfantsdîner avec nous, ce qui meût été prétexte sé-rieux pour retenir Léopold. Jai attendu uneheure la réponse. Mon frère est à sa plantation,et sa femme ma fait répondre que, sa petite filleétant prise de la rougeole, elle ne pouvait quittersa maison. Cest un véritable contre-temps. Alorsjai pensé que tu pouvais faire un peu le ma-lade. Il ny a pas de meilleur moyen que celui-là pour arrêter les voyages. — Où aurai-je mal, marraine? demanda Léo-pold en souriant malignement. — Voyons. Tu as ici, sous le menton, un neudengorgement de
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