Epîtres sur la vieillesse et sur la vérité; suivies de quelques pìeces fugitives en vers et d'une comédie .. qui a pour titre: Le mariage de Julie . re pas que , fur-tout, il faut plaire. Lhomme peut, à ce prix , permettre quon léclairé. Efope chez les Grecs j dans les Indes Locman,Phèdre à Rome , chez nous ce Poète charmant,La Fontaine , de loin pafiTant tous fes modèles,Par les Grâces nourri, fimple & fans fard comme elles ;Nivernois j dont les vers font la leçon des Rois j 12 É P I T R E Naïf avec finefTe ^ & piquant dans Ces choix ; Tous ont connu que Thomme ert enfant à tout âge , Quà fes


Epîtres sur la vieillesse et sur la vérité; suivies de quelques pìeces fugitives en vers et d'une comédie .. qui a pour titre: Le mariage de Julie . re pas que , fur-tout, il faut plaire. Lhomme peut, à ce prix , permettre quon léclairé. Efope chez les Grecs j dans les Indes Locman,Phèdre à Rome , chez nous ce Poète charmant,La Fontaine , de loin pafiTant tous fes modèles,Par les Grâces nourri, fimple & fans fard comme elles ;Nivernois j dont les vers font la leçon des Rois j 12 É P I T R E Naïf avec finefTe ^ & piquant dans Ces choix ; Tous ont connu que Thomme ert enfant à tout âge , Quà fes yeux ^ pour linftruire , il faut cacher le Sage-j Quavec art aux Humains offrant la Vérité y On doit, de fidtions_, couvrir fa nudité. Et j tempérant léclat de fa vive lumière, Sufpendre un voile entre elle & leur foible paupière. Vous donc , qui prétendez , remplis de fon la nuit qui la couvre introduire le jour jFrétez des ornemens à fa beauté févère ,Sachez la rendre aimable , afin quon la révère :Et fi parmi les biens vous comptez le repos,Refpeétez les Puiffans j Se ménagez les DHÉLOÏSE A ABAILARD. 13 ^A ^^* ^l^^fev ^»^_-^^-0, ^^-^-^ «5V, DRÉLOÏSE A ABAILARD, IMITÉE DE POPE. oAiNT afyle où, du monde abjurant les attraits. Mon cœur crut retrouver linnocence & la paix ; Thébaide profonde , où Tame détrompée, Fuit les terreilres biens pour des biens plus parfaits. Que dun foin différent mon ame eft occupée !.. .. Cher &: fatal Amant cette Lettre eft de toi, Cette Ma bouche y vole malgré moi : Pardonne , Dieu jaloux , Abailard Ta tracée , Ceft fon nom que jy baife en larrofant de pleurs : O mon cher Abailard, jy lis tous nos malheurs ! Mes larmes lont déjà prefque toute effacée : O fouvenir fatal dun bonheur qui nelf plus ! Momens délicieux, Sz pour jamais perdus ^ Où lAmour dans tes Jen fis mon Dieu fuprcme , Pour toi joubliai tout, tout jufques au Ciel même , Ce Ciel que je perdoi


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