La vie privée d'autrefois : arts et métiers, modes, moeurs, usages des parisiens du XIIe au XVIIIe siècle d'après des documents originaux ou inédits: L'enfant . ville ne pouvaientplus suffire à alimenter les fontaines de Paris,sans cesse épuisées par de nouvelles conces-sions, ni satisfaire aux besoins toujours crois-sants du Louvre et des Tuileries. Jean Lintlaer proposa d*appuyer contre la deuxième archedu Pont-Neuf, alors à peine terminé, unepompe qui élèverait leau de la Seine et per-mettrait de la distribuer dans les quartiers voi-sins. Henri IV adopta ce projet, et le fit exé
La vie privée d'autrefois : arts et métiers, modes, moeurs, usages des parisiens du XIIe au XVIIIe siècle d'après des documents originaux ou inédits: L'enfant . ville ne pouvaientplus suffire à alimenter les fontaines de Paris,sans cesse épuisées par de nouvelles conces-sions, ni satisfaire aux besoins toujours crois-sants du Louvre et des Tuileries. Jean Lintlaer proposa d*appuyer contre la deuxième archedu Pont-Neuf, alors à peine terminé, unepompe qui élèverait leau de la Seine et per-mettrait de la distribuer dans les quartiers voi-sins. Henri IV adopta ce projet, et le fit exécutersans écouter les plaintes de la municipalité,qui se préoccupait surtout des intérêts de lanavigation. Le 23 août 1604, il écrivait à Sully : « Mon amy, sur ce que jay entendu que leprévost des marchands et eschevins de mabonne ville de Paris font quelque résistance à Lintlaer, Flamand, de poser le moulin servantà son artifice en la deuxiesme arche du Pont-Neuf du costé du Louvre, sur ce quils préten-dent que cela empescheroit la navigation, je * Son nom est écrit Jean Laintelart dans un acte dresséen 1614. Voy. A. Jal, p. 1100. cr > 2. LA MESURE DU TEMPS. 131 VOUS prie les envoyer quérir et leur parler dema part, leur remonstrant en cela ce qui estde mes droits. Car, à ce que jentends, ils leveulent usurper, attendu que ledict pont estfaict de mes deniers et non des leurs*. » La raison nétait pas fameuse, mais il fallutbien que la Ville sen contentât. Les travauxcommencèrent donc, et durèrent jusquen1608. Le bâtiment élevé par Lintlaer futpresque aussitôt désigné sous le nom de Sama-ritaine y dû à un groupe de bronze qui ornaitla façade, et qui représentait Jésus-Christ et laSamaritaine auprès du puits de Jacob. Lintlaerajouta à lédifice non-seulement un immensecadran, mais, suivant lusage de son pays, uncarillon destiné à jouer un air chaq
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