. Les vacances . e vous voudrez, je nen ai aucun souci. — Vas-tu me laisser, grand fainéant? criait lepère Léonard à un autre gendarme qui le tenaitau collet. Attends que je taplatisse dun croc-en-jambe, filou, bête brute! » Les gendarmes ne répondaient pas à ces invec-tives et à bien dautres injures que nous passonssous silence. Voyant que leurs efforts pour fairemarcher les prisonniers étaient vains, ils firentsigne à un troisième gendarme. Celui-ci tira desa poche un paquet de petites courroies. Malgréles cris perçants de Jeannette et de sa mère etles imprécations du père, les gendarmes leu


. Les vacances . e vous voudrez, je nen ai aucun souci. — Vas-tu me laisser, grand fainéant? criait lepère Léonard à un autre gendarme qui le tenaitau collet. Attends que je taplatisse dun croc-en-jambe, filou, bête brute! » Les gendarmes ne répondaient pas à ces invec-tives et à bien dautres injures que nous passonssous silence. Voyant que leurs efforts pour fairemarcher les prisonniers étaient vains, ils firentsigne à un troisième gendarme. Celui-ci tira desa poche un paquet de petites courroies. Malgréles cris perçants de Jeannette et de sa mère etles imprécations du père, les gendarmes leur liè-rent les mains, les pieds, et les assirent ainsi gar-rottés sur un banc, pendant que lun deux allaitchercher une charrette pour les transporter à laprison de la ville. Mme de Fleurville et ses compagnes étaientrestées un peu à lécart avec les enfants. MM. deRugès et Traypi sétaient approchés des gendarmespour savoir la cause de cette arrestation. Léon etJean les avaient Pas si bète que de marcher vers la prison. « LES VACANCES 51 « Pourquoi arrêtez-vous la famille Léonard, gen-darmes ? demanda M. de Rugès. Quont-ils fait? — Cest pour vol, monsieur, répondit polimentle gendarme en touchant son chapeau ; il J a long-temps quon porte plainte contre eux, mais ils sonthabiles; nous ne pouvions pas les prendre. Enfin,lautre jour, au marché, la petite sest trahie etnous a mis sur la voie. M. DE RUGÈS. Comment cela? ^i^ GEINDAKAJK. 11 paraîtrait quils ont volé une pièce de toile quiétait à blanchir sur Therbe. Ils lont cachée dansleur huche à pain, sous de la farine : mais, dans lanuit, la petite sest dit : « Puisque mon père et« ma mère ont volé la toile de la femme Martin, je« puis bien aussi leur en voler un morceau ; ça<c fait que jaurai de quoi acheter des gâteaux et(c des sucres dorge ». La voilà qui se lève et qui*en coupe un bon bout. Cétait la veille du marché.Le lendemain, la petite se dit : « Ce


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