. Etat du royaume de Danemark, tel qu'il etoit en 1692. t aller à la-venir félon les apparences. Quelques années après la der-nière Guerre avec la Suéde le Roifit faire un eftimation & un Etatdes Maifons des villes & des Bourgsde fon obéifTance, 6c fît auffi arpen-ter toutes les Terres de la Campa-gne, afin de pouvoir mieux égalerles Taxes quil aurait befoin dJim-pofer. Elles font- à prêtent fur lepied le plus haut, où elles puifTentêtre vu les Facultez des peuples; Seje ne croi pas quen cas de Guerreou dautre befoin lon pût les rehauf-fer davantage: car le Gentil-hommede la Campagne auffi-bie


. Etat du royaume de Danemark, tel qu'il etoit en 1692. t aller à la-venir félon les apparences. Quelques années après la der-nière Guerre avec la Suéde le Roifit faire un eftimation & un Etatdes Maifons des villes & des Bourgsde fon obéifTance, 6c fît auffi arpen-ter toutes les Terres de la Campa-gne, afin de pouvoir mieux égalerles Taxes quil aurait befoin dJim-pofer. Elles font- à prêtent fur lepied le plus haut, où elles puifTentêtre vu les Facultez des peuples; Seje ne croi pas quen cas de Guerreou dautre befoin lon pût les rehauf-fer davantage: car le Gentil-hommede la Campagne auffi-bien que le paï-(in font en quelque manière rui-nez ; dans les villes 6c dans lesBourgs les Maifons paient annuel-lement quatre pour cent de ce quepourrait valoir toute la Terre IIelle étoit vendue , & leftimationen ell faite fuivant la grandeur dela Terre , 6c la commodité de fafituation , par des commiflaires nom-mez pour cet éfét. De plus pourchaque cent Risdales que la place dechaque Maifon efteftimée, les Ha»F 4 bi-. 1 ! [ II Ja8 Létat du Royaumebitans font obligez, de loger un Sol-dat. Sur ce pied-là un Cabaretierde Vin du Rhin à Copenhague, quneft pas encore des plus riches, &dont la place de la Mailbn eit eftiméeÇoo. Risdaies , paie par confequenttous les ans 36. Risdaies pour la Mai-ion , & loge neuf Soldats, fans comp-ter ce quil paie encore pour foncommerce. Tout le refte paie à pro-portion pour leur maifon ôc pour leurcommerce. La Taxe par Tète fe fait à Co-penhague tous les ans pour le moins;& sil arrive quil fe pafle une an-née , la Cour sen recompenfe endoublant la Taxe de lannée fuivan-te. Quelque modérée que foit cetteTaxe elle fe met de la manière fui-vante : un Bourgeois , en réputa-tion davoir huit ou dix mille Risda-ies vaillant, paie pour lui quatre Ris-daies, pour la Femme quatre Risda-ies, pour chacundefesEnfans deuxRisdaies , pour chaque Domefbqucune Risdalc, & autant pour chaqueCheval. Un Cabarecier à Bière paiepour


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