Gazette des beaux-arts . utenu; il fallait-encore, dans ces salons où se presse une foule animée et lélite de lasociété, lui mettre sous les yeux des sujets simples à saisir, et qui laissent à lesprit uneimpression riante et légère. M. Edmond Hédouin était, mieux que personne, capablede remplir ce double programme. Fils de M. Hédouin, de Valenciennes, qui a réuni en un volume, sous le titre deMosaïque, dexcellents travaux de critique sur quelques maîtres du xvmc siècle,M. Edmond Hédouin vint, jeune encore, demander à Paul Delaroche le secret de lacomposition agréable, et, plus tard, à M. Céles
Gazette des beaux-arts . utenu; il fallait-encore, dans ces salons où se presse une foule animée et lélite de lasociété, lui mettre sous les yeux des sujets simples à saisir, et qui laissent à lesprit uneimpression riante et légère. M. Edmond Hédouin était, mieux que personne, capablede remplir ce double programme. Fils de M. Hédouin, de Valenciennes, qui a réuni en un volume, sous le titre deMosaïque, dexcellents travaux de critique sur quelques maîtres du xvmc siècle,M. Edmond Hédouin vint, jeune encore, demander à Paul Delaroche le secret de lacomposition agréable, et, plus tard, à M. Célestin Nanteuil la poésie qui se dégage par-fois des effets imprévus du ton et des vives oppositions de lumière. Cherchant de touscôtés avec une assiduité, rare aujourdhui, M. Hédouin ne sest pas contenté de la pa-lette, il a appris à manier le crayon lithographique, à mettre sur bois ses dessins, et il agravé, dune pointe élégante et colorée, une suite considérable deaux-fortes. Un jour. 60 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. nous en dresserons le catalogue, car les peintres à leau-forle deviennent de plus enplus clair-semés; disons seulement aujourdhui que lon rencontre dans son œuvre lesplus ardeates compositions dEugène Delacroix, quelques-unes de celles de ThéodoreChassériau, el surtout trois pièces daprès Armand Leleux, la Patrouille à cheval, leMot dordre et le Départ, malheureusement fort rares, mais qui peuvent compterparmi les chefs-dœuvre de notre époque. Nos lecteurs ont pu juger, dans la reproduc-tion du Gilles de M. Lacaze, de lesprit avec lequel M. Hédouin sait traduire lexviii6 siècle. Nous avions vu, il y a quelques mois, les peintures de M. Edmond Hédouin dansson atelier; nous venons de les voir de nouveau dans la Galerie des fêles du Palais-Royal, qui, du reste, na point encore été inaugurée. Lentourage uniformément blanc,sur lequel elles se détachent aujourdhui, les a fait monter dun Ion; mais elles suppor-tent heur
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