Parallèle des tragiques grecs et françois . ©dé. Si nos mÅurs , nospréjugés 5 nos caprices oppofentauxfuccèsde nos Drammatiquesdes difficultés que les Grecs n^é-prouverent pas de la part du fpec-tateur Athénien, eft-il jufte de neleur tenir aucun compte du tra-vail que cette différence leur coû-te 3i des talens particuliers qu^ellefuppofe ? Prenons donc les Spec-tateurs Athéniens & Françoisavec les mÅurs que nous leurconnoiffons, & tâchons de prou-ver en premier lieu, quil eft bienplus difficile au Tragique Fran-çois quau Grec de produire TeÃ-fet théâtral Grecs & François. f
Parallèle des tragiques grecs et françois . ©dé. Si nos mÅurs , nospréjugés 5 nos caprices oppofentauxfuccèsde nos Drammatiquesdes difficultés que les Grecs n^é-prouverent pas de la part du fpec-tateur Athénien, eft-il jufte de neleur tenir aucun compte du tra-vail que cette différence leur coû-te 3i des talens particuliers qu^ellefuppofe ? Prenons donc les Spec-tateurs Athéniens & Françoisavec les mÅurs que nous leurconnoiffons, & tâchons de prou-ver en premier lieu, quil eft bienplus difficile au Tragique Fran-çois quau Grec de produire TeÃ-fet théâtral Grecs & François. f Ceft déjà avoir fait beaucoupen faveur de nos ils ne feroient pas fupé-rieurs aux Grecs pour le fuccès ;cette feule différence appréciéeavec équité fufRroit peut - êtrepour faire pancher la balance deleur côté. Je ne m^en tiendrai paslà cependant, & jefpere demontrer qu^avec plus de difficul-tés à furmonter , ils ont encoremieux réuffi. Nouvel avantagequi mettra le comble à leur gloire». 8 Parallèle desTragiques â â â PREMIERE PARTIE. OUivons la marche du PoëteTragique dans la compofitionde fon Poëme ; & cheminfaifant, obfervons dune part lesprivilèges des anciens qui nontpas pafle jufquà nous, de lau-tre les difficultés qui nous fontpropres. Tel eft Tordre naturel& fimple que nous nous propo-fons de fuivre dans cette premie- Ch^i^^du re Partie. ^^^^* Le premier foin dun Auteur é^s^e rhiî d^^^ ^^^^ ^^ choifir un fujet quiprête aux grands mouvemens y& aux paffions de la Tragé, la Fable, limagina-tion même, font des fources con> resloire. Grecs & F? (infois. 9 mimes & inépuifables > 011 lesPoètes de tous les fiécles onttrouvé & trouveront toujoursdes traits dignes de la Majeftédu Cothurne. Ceft enfuite Tou-vrage du génie d^y répandre cetintérêt qui en fait Famé 5 la cha-leur & la vie. Sil y a qu
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