. Histoire d'un casse-noisette . e en particulier, à vous tou8 ensemble, répondit le président. — Gomment cela, bon père? Je ne te comprendspas. — Cest le travailleur commun, reprit le président; cest celui qui est chargé à lavenir de casseï,pour vous toutes les noisettes que vous mangerez;et il appartient aussi bien à Fritz quà toi, et à toiquà Fritz. » Et, en disant cela, le président renl(3va avec pré-caution de la place, où il était posé, et, soulevant sonétroit manteau de bois, il lui fit, par un jeu de bas-cule des plus simples, ouvrir sa bouche, qui, en souvrant, découvrit deuxrangs de


. Histoire d'un casse-noisette . e en particulier, à vous tou8 ensemble, répondit le président. — Gomment cela, bon père? Je ne te comprendspas. — Cest le travailleur commun, reprit le président; cest celui qui est chargé à lavenir de casseï,pour vous toutes les noisettes que vous mangerez;et il appartient aussi bien à Fritz quà toi, et à toiquà Fritz. » Et, en disant cela, le président renl(3va avec pré-caution de la place, où il était posé, et, soulevant sonétroit manteau de bois, il lui fit, par un jeu de bas-cule des plus simples, ouvrir sa bouche, qui, en souvrant, découvrit deuxrangs de dents blanches11 pointues. Alors Marie,sur linvitation de sonpère, y fourra une noi-sette, et, knac! knac! lepetit bonhomme cassa lanoisette avec tant da-dresse, que la coquille brisée tomba en mille mor-ceaux, et que lamande intacte resta dans la main deMarie. La petite fille alors comprit que le coquetpetit bonhomme était un descendant de cette raceantique et vénérée des casse-noisettes dont lori-. Le petit homme au manteau de bots. gine, aussi ancienne que celle de la ville de Nurem-berg, se perd avec elle dans la nuit des temps, etquil continuait à exercer lhonorable et philanthro-pique profession de ses ancêtres; et Marie, enchan-tée davoir fait cettedécouverte, se prit à sau-ter de joie. Sur quoi, leprésident lui dit : « Eh bien, ma bonnepetite Marie, puisque lecasse-noisette te plaîltant, quoiquil appar-tienne également à Fritzet à toi, cest toi quiseras particulièrementchargée den avoir soin. Je le place donc sous taprotection. » Et, à ces mots, le président remit le petit bon-homme à Marie, qui le prit dans ses bras et se mitaussitôt à lui faire exercer son métier, tout en choi-sissant cependant, tant cétait un bon cœur que celuide cette charmante enfant, les plus petites noisettes,afin que son protégé neût pas besoin douvrir dé-mesurément la bouche, ce qui ne lui seyait pas bien,et donnait une expression ridicul


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