. Évangéline : traduit et imité de l'anglais . vec ceux qui avaientrencontré et connu Gabriel; alors elle les interro- kgeait longuement, espérant toujours découvrir le ^lieu de sa retraite; mais ils lavaient vu, il y avaitbien longtemps, et toujours dans des endroits éloi- |gués dont ils avaient même oublié le nom, « Gabriel Lajeunesse! disaient-ils, oh! parfaite-ment. Oui, nous lavons vu en compagnie de Basilele forgeron. Ils ont gagné tous deux les prairies. Cesont de rudes coureurs des bois, et on les cita parmiles chasseurs et les trappeurs. » « Gabriel Lajeunesse! disaient les autres ; c
. Évangéline : traduit et imité de l'anglais . vec ceux qui avaientrencontré et connu Gabriel; alors elle les interro- kgeait longuement, espérant toujours découvrir le ^lieu de sa retraite; mais ils lavaient vu, il y avaitbien longtemps, et toujours dans des endroits éloi- |gués dont ils avaient même oublié le nom, « Gabriel Lajeunesse! disaient-ils, oh! parfaite-ment. Oui, nous lavons vu en compagnie de Basilele forgeron. Ils ont gagné tous deux les prairies. Cesont de rudes coureurs des bois, et on les cita parmiles chasseurs et les trappeurs. » « Gabriel Lajeunesse! disaient les autres ; certes,nous lavons rencontré. Il esi vojyageiir {i) dixns lesbasses terres de la Louisiane. » Puis certains ajoutaient : « Pauvre chère petite! A quoi bon cette longueattente et cette préoccupation unique pour une mêmepersonne? Ny a-t-il pas dautres jeunes gens queGabriel^ en qui trouver la bonne mine, la tendresse,la franchise du cœur et la droiture du caractère? VoisBaptiste Leblanc, le fils du notaire ; il y a longtemps i. Le marinier sonnant dans sa trompe, (page 69). 65 I I liVANGlÎLINIl ()?? quil taime, celui-li\. Allons, mets ta main dans lasienne, et sois heureuse. » Alors Evangéline répondait avec une mélanco-lique sérénité : « Impossible; ma main sera à celui-là seul à quilai lionne mon cœur. » Alors, le Père Félicien, son ami et son conseiller,lui disait en souriant : « Ma fille, cest le Seigneur qui parle par tabouche, prends patience; poursuis ton œuvre,remplis ta mission de tendresse. Celui qui souffresans se plaindre est fort, et Dieu aime les cœursfermes et résignés. Reste fidèle à ta tâche daffec-tion. » Encouragée par ces paroles, Evangéline prenaitpatience et espérait, poursuivant chaque lour sacourse errante, sans savoir si jamais elle atteindraitle bonheur quelle rêvait, et qui semblait fuir ^2^^-^^^ î I CIIAPlTRli II RKCHERCHE DU BONHEUR r>!«-<T
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