La Lecture . re, Amhroise ou Voilà ma journé Le théâtre Feydeau, bienquil eût à regretter la pertede Martin et de Gavaudan,qui lavaient quitté poursen aller à Favart, nenavait pas moins encore uneexcellente troupe. Il avaitconservé Lesage, Juliet, legentil ténor Gaveaux, an-cien marin devenu musi-cien, qui, comme Solié,écrivait dagréables opéras-comiques : le Traité nul,lAmour fdial ou la Jamhede bois, le Petit Matelot, laFamille indiçjente, et il sé-tait attaché Rézicourt, Val-lière et un autre chanteur-compositeur, Fay, lauteurdEmnui et de Clémentineou la Belle-Mère ; il avaitaussi conse


La Lecture . re, Amhroise ou Voilà ma journé Le théâtre Feydeau, bienquil eût à regretter la pertede Martin et de Gavaudan,qui lavaient quitté poursen aller à Favart, nenavait pas moins encore uneexcellente troupe. Il avaitconservé Lesage, Juliet, legentil ténor Gaveaux, an-cien marin devenu musi-cien, qui, comme Solié,écrivait dagréables opéras-comiques : le Traité nul,lAmour fdial ou la Jamhede bois, le Petit Matelot, laFamille indiçjente, et il sé-tait attaché Rézicourt, Val-lière et un autre chanteur-compositeur, Fay, lauteurdEmnui et de Clémentineou la Belle-Mère ; il avaitaussi conservé deux femmescharmantes qui, chacuneen leur genre, étaient descantatrices de premier or-dre, M* Scio-Messié, tra-gédienne lyrique admi-rable, et M° Ptolandeau,au gosier de velours. Avecces artistes, et quelquesautres qui tenaient des emplois moins importants, il offrait de remarquables moyens dexécution à Idus ces musiciens qui lui ajjportaient dos ouvres L. I. — 11 II. — 35. M Gavaudan dans le l)iuble à Quatre. 546 LA LECTURE ILLUSTREE superbes : Clieru])ini, Lodoïska, Médèe, les Deux Journées, VHôtel-lerie portugaise, Elisa ou le Mont Saint-Bernard; Lesueur, Têlé-maque, la Caverne, Paul et Virginie; Boieldieu, la Famille suisse,les Méprises espagnoles ; Devienne, les Visitandines, Rose et Au-rèle, les Comédiens amhidants, le Valet de deux maîtres; Bruni,Toherne ou le Pécheur suédois, le Major Palmer, lOfficier defortune ; dAlayrac, Alexis ou VErreur dun bon père. La lutte artistique si intéressante, si courageuse, qui se pour-suivit pendant plus de dix annéesentre le théâtre Favart et lethéâtre Feydeau est lun des cha-pitres les plus importants de lhis-toire de la musique française, quilui doit, avec la conquête de sapersonnalité et de son indépen-dance, un incomparable éclat. Cestcette lutte qui mit en lumière lesg-rands noms, les noms justementglorieux de Méhul, de Berton, deCherubini, de Lesueur, de Boiel-dieu,


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