Lettres d'une Péruvienne . cette Traductionau loifir de Zilia dans fa aeuedelescommuniquer au Chevalier Déter-ville , & la permifîion quil obtint«nfin de les garder 3 les ont fait patfer jufquà nous. On connoîtra facilement, auxfautes de Grammaire , & aux né- riij A VER TISSE du ftyle , combien on aété fcrupuleux de ne rien déroberà Pefprit dingénuité qui règnedans cet Ouvrage. On seft contenté de fupprimer(fur-tout dans les premieresLemes)un grand nombre de termes & decomparaifons Orientales , quiétoient échappées à Ziiia , quoi-quelle fût parfaite
Lettres d'une Péruvienne . cette Traductionau loifir de Zilia dans fa aeuedelescommuniquer au Chevalier Déter-ville , & la permifîion quil obtint«nfin de les garder 3 les ont fait patfer jufquà nous. On connoîtra facilement, auxfautes de Grammaire , & aux né- riij A VER TISSE du ftyle , combien on aété fcrupuleux de ne rien déroberà Pefprit dingénuité qui règnedans cet Ouvrage. On seft contenté de fupprimer(fur-tout dans les premieresLemes)un grand nombre de termes & decomparaifons Orientales , quiétoient échappées à Ziiia , quoi-quelle fût parfaitement la LangueFrançoife, lorfquelle lestraduiioit;on nen a laifîé que ce quil en fal-lait pour faire fentir combien ilétoit nécefîaire den retrancher. On a cru aufîi pouvoir donnerune tournure plus intelligible à decertains traits métaphyfiques, quiauroient pu paroître obfcurs., maisfans rien changer au fond de lapenfée. Ceft la feule part que Tonait à ce fingulier Ouvrage» TTRES. L jl ni D UNE PÉRUVIENNE. a£. <j. .£. -y- -u- -n- ;j- ù- & -à- •§? «? à -:;• ù- -û -à- 6 •::• i- ?£- -à- ^ à :V LETTRE PREMIERE. ZÀ ! mon cher Aza / les cris de tatendre Zilia , tels quune vapeur du nia-tin , sexalent & font difïïpés avant dar-river jufquà toi ; en vain je tappelle àmon fecours ; en vain jattends que tonamour vienne briier les chaînes de monefclavage : hélasî peut-être les mal;que jignore font - ils les plus affreux ?Peut-être tes maux furpairent-ils, lesmiens ? La Ville du Soleil, livrée à la fureurxiune Nation barbare , devroit faire cou-îer mes larmes ; mais ma douleur , mescraintes , mon défefpoir, ne font que pourtoi. 2, Lettres Quas-tu fait dans ce tumulte affreux,chère ame de ma vie? Ton courage ta-x-il été funeite ou inutile ? Cruelle alter-native . mortelle inquiétude/ ô mon cherAza. que tes jours foient fauves, & queje fuccombe , sil le faut, fous les mauxqui maccablent 1 Depuis le moment te
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