. Les bons enfants . caquetages continuaient à se faire navait pas dit à la fermière que ses poulesétaient ivres, de peur quelle ne grondât; de sortequelle ne comprenait rien à leur gaieté extraordi-naire. « Crois-tu maintenant à mon histoire? dit Pierreà Sophie en sen allant. SOPHIE. Oh oui ! jy crois. Étaient-elles drôles, ces poules !Comme elles sautaient! JACQUES. Et comme elles se battaient! Il y en avait quitombaient sur le dos. LOUIS. Et dautres qui se roulaient et qui ne pouvaientparvenir à se relever. JEANNE. Jai peur quelles ne se battent horriblementdans le poulailler. V


. Les bons enfants . caquetages continuaient à se faire navait pas dit à la fermière que ses poulesétaient ivres, de peur quelle ne grondât; de sortequelle ne comprenait rien à leur gaieté extraordi-naire. « Crois-tu maintenant à mon histoire? dit Pierreà Sophie en sen allant. SOPHIE. Oh oui ! jy crois. Étaient-elles drôles, ces poules !Comme elles sautaient! JACQUES. Et comme elles se battaient! Il y en avait quitombaient sur le dos. LOUIS. Et dautres qui se roulaient et qui ne pouvaientparvenir à se relever. JEANNE. Jai peur quelles ne se battent horriblementdans le poulailler. VALENTINE. Oh non! elles vont sendormir bientôt, commele cochon de Pierre. MARGUERITE. Et si elles allaient ne plus se réveiller? CAMILLE. Sois tranquille; papa a dit quil ne mettrait pasassez deau-de-vie pour leur faire du mal. LÉONCE. Tout de même, cela fait mal dêtre ivre. MADELEINE. Comment le sais-tu? HH o nl(ff tf) \jjmr ■ cz |M , |2- iBw —^ IwK , ffiV ^fa^ >^^ h *— o K ^ Ci ^~ fi O m. co o o ce lp:s bons enfants 247 LÉONCE. Parce que je me suis enivré une fois, et je saiscomme on est mal à laise. ELISABETH. Tu tes enivré, toi! mais cest dégoûtant! LÉONCE. Je ne lai pas fait exprès. Voilà comme cest ar-rivé. Javais très chaud et très soif. Je verse dans unverre du vin rouge, puis de leau ; je bois, je trouvecela excellent et je bois un second verre; quelquesminutes après, ma tête tourne, je marche de tra-vers; ma bonne seffraye, me demande ce que jaibu; je lui montre les deux bouteilles. Ce que jecroyais être de leau était du vin blanc. Ma bonnecourt vite prévenir maman, qui me fait avaler unverre deau avec quelques gouttes dalcali. Je mesentais mal au cœur, mal à la tête, je ne savais ceque je disais ; je voulais toujours aller me promeneret boire à même des bouteilles. On me couche; jechante, je saute dans mon lit; enfin je mendorspendant que maman me mouille le front et la têteavec de leau froide. Jai dormi douze heures


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