. Nos enfants; scenes de la ville et des champs . tous les jours plus petite ; et voici que je nai plus guère besoin de me baisser pourque mes lèvres touchent ton front. Qiiimporte mon grand âge, puisque jai retrouvéles roses de ma jeunesse sur tes joues, ma Fanchon ! » Mais Fanchon se fait expliquer pour la centième fois, avec un plaisir tout nou-veau, les curiosités de la maisonnette : les fleurs de papier qui brillent sous unglobe de verre, les images peintes où nos généraux en bel uniforme culbutent lesennemis, les tasses dorées dont quelques-unes ont perdu leur anse tandis quedautres ont


. Nos enfants; scenes de la ville et des champs . tous les jours plus petite ; et voici que je nai plus guère besoin de me baisser pourque mes lèvres touchent ton front. Qiiimporte mon grand âge, puisque jai retrouvéles roses de ma jeunesse sur tes joues, ma Fanchon ! » Mais Fanchon se fait expliquer pour la centième fois, avec un plaisir tout nou-veau, les curiosités de la maisonnette : les fleurs de papier qui brillent sous unglobe de verre, les images peintes où nos généraux en bel uniforme culbutent lesennemis, les tasses dorées dont quelques-unes ont perdu leur anse tandis quedautres ont gardé la leur, et le fusil du grand-père, qui demeure suspendu, au-dessus de la cheminée, à la cheville ou il lattacha lui-même pour la dernière fois,il y a trente ans. Mais le temps passe et voici venue lheure de préparer le dîner de midi. La mère-grand ranime le feu de bois qui sommeille; puis elle casse les œufs dans la tuile. IL Y A DANS LE CLOS MFRECRAND DES ARBRES, DE LHERBE, DESFLEURS ET DES OISEAUX. FANXHON NECROIT PAS QUIL Y AIT AU MONDE UNPLUS JOLI CLOS. DÉJÀ ELLE A TIRÉ DEdA POCHE SON COUTEAU POUR COUPERS(.)N PAIN A LA MODE DU VILLAGE. FANCHON. ■^ noire. Fanchon regarde avec intérêt lomelette au lard qui se dore et chante à laflamme. Sa grand-maman sait mieux que personne faire des omelettes au lard etconter des histoires. Fanchon, assise sur la bancelle, le menton à la hauteur de latable, mange lomelette qui fume et boit le cidre qui pétille. Cependant la grandmèreprends par habitude, son repas debout à langle du foyer. Elle tient son couteau dansla main droite et elle a, de lautre main, son fricot sur une croûte de pain. Qpand ellesont fini de manger toutes deux : « Grandmère, dit Fanchon, conte-moi lOiseau bleu. » Ht la grandmère dit à Fanchon comment, par la volonté dune méchante fée, unbeau prince fut changé en un oiseau couleur du temps, et la douleur que ressentitl


Size: 1410px × 1772px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1900, bookdecade1900, bookidnosenfantssc, bookyear1900