. Lettres d'une Péruvienne. dit quilsavoient une forte de Munque , &même quelque genre de Poélie. LeursPoètes, quils appel oient Hafavec,compofoient des efpeces de Tragé-dies et de Comédies que les fîls desCaciques ( i ), ou des Curacas ( 2 ), ( i ) Caciques , efpece de Gouverneurs deProvince. (2) Souverains dune petite contrée; ils nefe préfentoient jamais devant les Incas & lesReines, fans leur offrir un tribut des curiofitésque produifoit la Province où ils commandoient, Introduction historique. 13 repréfentoient, pendant les fêres ,devant les Incas &c toute la Cour. La morale


. Lettres d'une Péruvienne. dit quilsavoient une forte de Munque , &même quelque genre de Poélie. LeursPoètes, quils appel oient Hafavec,compofoient des efpeces de Tragé-dies et de Comédies que les fîls desCaciques ( i ), ou des Curacas ( 2 ), ( i ) Caciques , efpece de Gouverneurs deProvince. (2) Souverains dune petite contrée; ils nefe préfentoient jamais devant les Incas & lesReines, fans leur offrir un tribut des curiofitésque produifoit la Province où ils commandoient, Introduction historique. 13 repréfentoient, pendant les fêres ,devant les Incas &c toute la Cour. La morale & la fcience des loisutiles au bien de la fociété étoientdonc les feules chofes que les Péru-viens eurTent apprifes avec quelquefuccès. Il faut avouer 9 dit un Histo-rien ( 1 ) , quils ont fait de fi grandeschofes , & établi une fi bonne police yquilfe trouvera peu de Nations quipuiffent fe vanter de Vavoir emportéfur eux en ce point. (1) Puffendorff, Introdu&ion à lHiftoire, **&^ LETTRES. LETTRES D* UNE PÃRUVIENNE. LETTRE PREMIERE. jt\ z A ! mon cher Aza ! les crisde ta tendre Zilia, tels quune va-peur du matin, sexhalent & fontdiiîipés avant darriver jufquà toi ;⢠en vain je tappelle à monfecours.; B i G Lettres dune Péruvienne, en vain jattends que tu viennes bri-fer les chaînes de mon efclavage :hélas ! peut-être les malheurs quejignore, font-ils les plus affreux lpeut-être tes maux furpaffent - ilsles miens ! La Ville du Soleil, livrée à la fu-reur dune Nation barbare , devroitfaire couler mes larmes; ôc ma dou-leur, mes craintes, mon défefpoir-,ne font que pour toi. Quas-tu fait dans ce tumulteaffreux, chère ame de ma vie ? Toncourage ta-t-il été funefte ou inu-tile ? Cruelle alternative ! mortelleinquiétude ! O mon cher Aza ! quetes jours foient fauves , ôc que jefuccombe , sil le faut , fous lesmaux qui maccablent I Lettres dise Péruvienne, 27 Depuis le moment terrible


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