. Lettres d'une Peruvienne . -il un plus agréable quecelui de la France ? Il te plaira, moncher Aza, quoique la fincérité en foiebannie; orl y trouve tant dagrémens»quils font oublier les dangers de la fociété. Après ce que je tai dit de lor, ilnefl:pas nécefTaire de tavertir den apporter,tu nas que faire dautre mérite; la moin-dre partie de tes tréfors fufht pour te faireadmirer & confondre lorgueil des magni-fiques indigens de ce Royaume ; tes ver-tus & tes fentimens ne feront chéris quede moi. Déterville ma promis de te faire ren-dre mes nœuds & mes Lettres; il ma af-fûtée que tu trouverois
. Lettres d'une Peruvienne . -il un plus agréable quecelui de la France ? Il te plaira, moncher Aza, quoique la fincérité en foiebannie; orl y trouve tant dagrémens»quils font oublier les dangers de la fociété. Après ce que je tai dit de lor, ilnefl:pas nécefTaire de tavertir den apporter,tu nas que faire dautre mérite; la moin-dre partie de tes tréfors fufht pour te faireadmirer & confondre lorgueil des magni-fiques indigens de ce Royaume ; tes ver-tus & tes fentimens ne feront chéris quede moi. Déterville ma promis de te faire ren-dre mes nœuds & mes Lettres; il ma af-fûtée que tu trouverois des interprêtesK 5 pour ,54 LETTRE XXVI. pour texpliquer les dernières. On vientme demander le paquet; il faut que je tequitte; adieu , cherefpoir de ma vie; jecontinuerai à técrire; fi je ne puis te fai-re pafler mes Letn-es, je te les fupporterois-je la longueurde ton voyage, fi je me privois du feulmoyen que jai de ma joie,de mes tranfports, de mon bonheur !. LET- LETTRE XXVII. 15s LETTRE VINGT-SEPT. DEPUIS que je fçais ines Lettres enchemin, mon cher Aza , je jouisdune tranquillité que je ne connoifloisplus. Je penfe fans ceffe au plaifir quetu auras à les recevoir, je vois tes tr^nf-ports, je les partage, mon ame ne re>çoit de toute part que des idées agréa-bles , (& pour comble de joie , la paixefl; rétablie dans notre petite fociété. Les Juges ont rendu à Céline les biensdont fa raére la voit pr-ivéç. Elle voit fortamant tous les jours, fon mariage neft re-tardé que par les apréts qui y font néçefliti-res. Ali comble de fes vegux ellp ne penfeplus à me quereller, & je lui en ai autantdobligation que fi je devois à fop amitiéIps bontés quelle reeQnjmence à pie té-moigner. Quel quen foit le rnp|:if,nQusfororaes toujours redeyables à ceux qqinous font éprouver un fençimenc doux. Ce matin elle men a fait fentir tout le ,5(î L E T T RE XXVII. le prix par une complaifance qui ma faitpaffer dun
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