La Lecture . i bien : « Tiens, lafille de M. Guen, celle qui a laissé son mari à Lannion! La voilà!Cest elle ! Voyez donc! » MADAME CORENTINE 489 Bientôt la rumeur grandit. Le cheval se mit de lui-même aupas pour gravir le dos pierreux de la butte. Et Guen prit son airde pilote responsable, les yeux bridés et fixes, tâchant de neheurter personne dans la foule serrée autour de la carriole. Enhaut, on voyait maintenant quelques pauvres toits dherbes sè-ches collés à labri de gios rochers ronds, couverts de lichens,un village misérable au-dessus duquel senlevait la petite nef degranit, les ogives
La Lecture . i bien : « Tiens, lafille de M. Guen, celle qui a laissé son mari à Lannion! La voilà!Cest elle ! Voyez donc! » MADAME CORENTINE 489 Bientôt la rumeur grandit. Le cheval se mit de lui-même aupas pour gravir le dos pierreux de la butte. Et Guen prit son airde pilote responsable, les yeux bridés et fixes, tâchant de neheurter personne dans la foule serrée autour de la carriole. Enhaut, on voyait maintenant quelques pauvres toits dherbes sè-ches collés à labri de gios rochers ronds, couverts de lichens,un village misérable au-dessus duquel senlevait la petite nef degranit, les ogives, la balustrade à jour et le clocher dentelé,comme un cierge avec sa manchette de papier. La nuit se dissi-pait. Vers Perros, en arrière, une bande rose affleura lhorizon,et séteignit, couverte aussi par le brouillard. Cétait le jour. Laplainte de la mer parut grandir encore. Il y eut des mouettes quipassèrent dans le vent. Les cloches sonnaient la première messe. René Bazix. (A suivre.).
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