Oeuvres de . vulgaire neconnoît point de violentes douleurs, ôcles grandes pallions ne germent guèreschez les hommes foibles. Hélas ! il a misdans la lienne cette énergie de fentimentqui cara&érife les âmes nobles, ck ceftce qui fait aujourdhui ma honte & mondéfefpoir. Mylord, daignez le croire; silnétoit quun homme ordinaire, Julie ,neût point péri. Non , non -y cette affection fecrettequi prévint en vous une eftime éclairéene vous a point trompé. Il eft digne detout ce que vous avez fait pour lui fansle bien connoîcre; vous ferez plus encore,sil eft poflible, après lavoir connu.


Oeuvres de . vulgaire neconnoît point de violentes douleurs, ôcles grandes pallions ne germent guèreschez les hommes foibles. Hélas ! il a misdans la lienne cette énergie de fentimentqui cara&érife les âmes nobles, ck ceftce qui fait aujourdhui ma honte & mondéfefpoir. Mylord, daignez le croire; silnétoit quun homme ordinaire, Julie ,neût point péri. Non , non -y cette affection fecrettequi prévint en vous une eftime éclairéene vous a point trompé. Il eft digne detout ce que vous avez fait pour lui fansle bien connoîcre; vous ferez plus encore,sil eft poflible, après lavoir connu. Oui, C 2 5i La Nouvelle {oyez fou confolateur, fon protecteur, {onami, fon père \ ceft à la fois pour vous& pour lui que je vous en conjure ; iljuftifiera votre confiance, il honorera vosbienfaits , il pratiquera vos leçons , ilimitera vos vertus, il apprendra de vousla fageffe. Ah! Mylord ! sil devient entrevos mains tout ce quil peut être, que yjdusferez fier un jour de votre ouvrage !. H à l o ï s e. 53 LETTRE VIL de Julie. JC* T toi aufli, mon doux ami ! Se toi,lunique efpoir de mon cœur, tu viensle percer encore , quand il fe meurt det rifle (Te ! jétois préparée aux coups dela fortune, de longs preffentimens meles avoient annonces; je les aurois fup-portés avec patience : mais toi , pour quije les iouftre ! ah ! ceux qui me viennentde toi me font feuls infupportables ; deil mefl affreux de voir aggraver mespeines par celui qui devoir me les ren-dre chères. Que de douces confolationsje métois promifes qui sévanouiffentavec ton courage ! Combien de fois jeme flattai que ta force animeroit malangueur, que ton mérite effaceroit mafaute , que tes vertus releveroient moname abattue ! Combien de fois jefluyaimes larmes arriéres en me difant : jefouffre pour lui, mais il en eft digne; C s 54 La Nouvelle je fuis coupable, mais il eft vertueux ;mille ennuis mafllègent, mais fa conf-iance me foutient, & je trouve au fondde fon cœur le dédommagemen


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