Au Kilima-Ndjaro . es histoires aussi curieuses que celles quils ontdonnées sur lui. Il avait, nous dit-il, entendu parler desFrançais, mais il nen avait jamais vu, et nous sommes heu-reux, en lui en présentant des spécimens, de rectifierquelques-unes des connaissances historiques qui luiavaient été données sur cette intéressante tribu. Réci-proquement, sur le Tchaga, ses habitants, ses usages,ses croyances, son gouvernement, sur lhistoire mêmede sa vie, Mandara nous donne, sans la moindre hésita-tion, les détails les plus complets. Il parle swahili trèscouramment, comme le massai, et, sans un


Au Kilima-Ndjaro . es histoires aussi curieuses que celles quils ontdonnées sur lui. Il avait, nous dit-il, entendu parler desFrançais, mais il nen avait jamais vu, et nous sommes heu-reux, en lui en présentant des spécimens, de rectifierquelques-unes des connaissances historiques qui luiavaient été données sur cette intéressante tribu. Réci-proquement, sur le Tchaga, ses habitants, ses usages,ses croyances, son gouvernement, sur lhistoire mêmede sa vie, Mandara nous donne, sans la moindre hésita-tion, les détails les plus complets. Il parle swahili trèscouramment, comme le massai, et, sans une minutedennui, nous avons eu avec lui des conversations dedeux heures. Allez donc en faire autant chez nimportequel souverain dEurope! Du reste, Mandara est en relations avec lempereurdAllemagne et il parle volontiers de ce parent y a quelque temps, il a laissé partir en Europe, à lasuite dun voyageur allemand, trois jeunes gens du pays,des bergers, que les journaux se sont empressés de. ^0 QI :> 17 DU KIL1MA-NDJAR0 A ZANZIBAR 259 décorer du titre de princes, ambassadeurs et ministresplénipotentiaires, venus pour mettre aux pieds deS. M. Guillaume II lAfrique en général et le Kilima-Ndjaro en particulier. Nous retrouvons aujourdhui cesbraves garçons, qui ont trouvé moyen de laire ainsi,sans aucuns frais, une exploration fort intéressante aupays des Blancs. On aime naturellement à recueillirleurs impressions. Eh bien! sait-on ce qui, à Berlin —ils nont vu que lAllemagne — a le plus frappé lima-gination de ces primitifs? Cest lénorme quantité devaches quils y ont vues, un jour de foire! Quant aureste, ils sont rentrés complètement désillusionnés. Ilsavaient toujours pris les Européens pour des gensriches et savants, des espèces de demi-dieux. « Mais, figurez-vous quon voit là des Blancs, de vraisBlancs, balayer des chemins dans les villes, porter deleau, raser les chiens, ramasser des crottes! Cependantil y en a de riches, c


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