. L'étang des soeurs-grises . , nouslobtiendrons pour Cest ma sœur! — Votre sœur ! répéta-t-il hébété î Parlez-vous sérieusement ? — Très sérieusement, je vous le jure ! Jy pense depuis que connais. Il ny avait pas à se tromper à son accent. Il était sincère. Gaston resta un moment silencieux. Ses idées se troublaient. Il se voyait devant un ])roblème dontles termes lui échappaient. Cette proposition était si excentrique,si extraordinaire, si inattendue, quelle lui inspirait une défianceinsurmontable, bien quil crût quelle était, en effet, sérieuse. Ce-pendant, si cétait un piè


. L'étang des soeurs-grises . , nouslobtiendrons pour Cest ma sœur! — Votre sœur ! répéta-t-il hébété î Parlez-vous sérieusement ? — Très sérieusement, je vous le jure ! Jy pense depuis que connais. Il ny avait pas à se tromper à son accent. Il était sincère. Gaston resta un moment silencieux. Ses idées se troublaient. Il se voyait devant un ])roblème dontles termes lui échappaient. Cette proposition était si excentrique,si extraordinaire, si inattendue, quelle lui inspirait une défianceinsurmontable, bien quil crût quelle était, en effet, sérieuse. Ce-pendant, si cétait un piège ? Dautre part, Honorine avait excité toutes ses passions, alluméses sens, et il ne se sentait ni le pouvoir, ni le vouloir de renoncerà cette femme. Dailleurs, cette façon, de la part de la femme aimée, de le ven-dre à une autre femme, le blessait et lhumiliait. — Vous réfléchirez? Vous accepterez, nous neTerrons plus. .— Je refuse! - Non, - Absolument i LES DEUX SŒURS 89 ^^^. — Papa, je to demande cinq minutes. Jai a le ijarlci — Pourquoi? — Parce que je vous aime ! — Vaudrait-il mieux que je no croyais? pensa-t-elle avec unfrisson de terreur. ^ Puis, tout haut : — Mais la fortune, mais une femme charmante, mais lelâ»* Liv. 12 00 LETANG DES SŒURS-GRISES monde reconquis, mais la large existence retrouvée, mais le bon-heur! — La fortune, cest vous ! — La femme, cest vous, vous lemonde, vous ma vie, vous le bonheur! — Ce nest pas votre dernier mot! — Cest mon dernier mot, répéta-t-il avec une extrême é méritais mieux que ce traitement indigne. Je vous apportais uncœur renouvelé, plein de votre seule pensée. Vous pou\iez nie re-fuser, jaurais lutté et peut-être triomphé. Ea tout cas, lespéranc ?me restait, et la femme aimée ainsi me devait son estime, son res-pect. Vous moffrez un autre amour, une sOTte de marché que, devous seule, je ne puis accepter. Cest me dire trop cruellement \dc


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