. Histoire d'un casse-noisette . quelle avait déjà faite de son parrain avec le petithomme au manteau de bois lui revenant à lesprit: « Parrain Drosselmayer,dit-elle, vous êtes injuste en-vers mon pauvre petit casse-noisette, que vous appelezun affreux petit bonhomme;qui sait même si vous aviezsa jolie petite polonaise, saiolie petite culotte et ses jolies petites bottes, quisait si vous auriez aussi bon air que lui? » A ces mots, les pa-rents de Marie se mi-rent à rire, et le nezdu conseiller de méde-cine sallongea prodi-gieusement. Pourquoi le nez duconseiller de médecinesélait-il allongé ai


. Histoire d'un casse-noisette . quelle avait déjà faite de son parrain avec le petithomme au manteau de bois lui revenant à lesprit: « Parrain Drosselmayer,dit-elle, vous êtes injuste en-vers mon pauvre petit casse-noisette, que vous appelezun affreux petit bonhomme;qui sait même si vous aviezsa jolie petite polonaise, saiolie petite culotte et ses jolies petites bottes, quisait si vous auriez aussi bon air que lui? » A ces mots, les pa-rents de Marie se mi-rent à rire, et le nezdu conseiller de méde-cine sallongea prodi-gieusement. Pourquoi le nez duconseiller de médecinesélait-il allongé ainsi, et pourquoi le président etla présidente avaient-ils éclaté de rire? Cest cedont Marie, étonnée de leffet que sa réponse avaitproduit, essaya vainement de se rendre compte. Or, comme il ny a pas deffet sans cause, cet effetse rattachait sans doute à quelque cause mysté-rieuse et inconnue qui nous sera expliquée par CHAPITRE IV dhoses Merveilleuses. Je ne sais, mes chers petits amis, si vous vousrappelez que je vous ai dit un mot de certainegrande armoire vitrée dans laquelle les enfantsenfermaient leurs joujoux. Cette armoire se trou-jvait à droite en entrant dans le salon du prési-dent. Marie était encore au berceau, et Fritz marchaità peine seul quand le président avait fait faire cettearmoire par un ébéniste fort habile, qui lorna decarreaux si brillants, que les joujoux paraissaientdix fois plus beaux, rangés sur les tablettes, quelorsquon les tenait dans les mains. Sur le rayonden haut, que ni Marie ni même Fritz ne pouvaientatteindre, on mettait les chefs-dœuvre du parrainDrosselmayer. Immédiatement au-dessous était lerayon des livres dimages; enfin, les deux derniers[rayons étaient abandonnés à Fritz et à Marie, quiles remplissaient comme ils lentendaient. Cepen-dant il arrivait presque toujours, par une conven- 48 HISTOIRE D UN CASSE-NOISETTE. lion tacite, que Fritz semp


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