Rubens . les décors habituels, portiquesouverts sur le ciel, architectures déglises ou depalais, tentures soulevées, tapis orientaux, prairiesou forteresses, car limagination réaliste du peintreplace toujours la scène dans un paysage et ne noustransporte dans les nuages que si nous sommes surlOlympe. Çà et là, dans une place vide, des acces-soires significatifs, cornes dabondance, fleurs, fruits,boucliers, cuirasses, morions, arquebuses, si bien quecette galerie semble contenir dans son entier luni-vers de Rubens. Pour la lumière, pour la couleur, il semble quil yait ici encore un résumé des e


Rubens . les décors habituels, portiquesouverts sur le ciel, architectures déglises ou depalais, tentures soulevées, tapis orientaux, prairiesou forteresses, car limagination réaliste du peintreplace toujours la scène dans un paysage et ne noustransporte dans les nuages que si nous sommes surlOlympe. Çà et là, dans une place vide, des acces-soires significatifs, cornes dabondance, fleurs, fruits,boucliers, cuirasses, morions, arquebuses, si bien quecette galerie semble contenir dans son entier luni-vers de Rubens. Pour la lumière, pour la couleur, il semble quil yait ici encore un résumé des effets qui lui sont les pluschers. Sauf deux ou trois toiles où la tonalité sombreétait obligatoire, lensemble des peintures est baignéde clarté. Les noirs ne sont pas des absences dejour, parties inertes pour lœil, ombres rassembléessur les bords pour faire valoir le rayon quellesentourent, ce sont de belles taches actives, des acierset des soies, qui font jouer leurs reflets. Dans cette. RUBENS 97 lumière égale, Rubens donne toute leur intensitéaux couleurs simples, et surtout aux jaunes et auxrouges. A son habitude, il emploie avec plus de mesurele vert et le violet. Pour le bleu, bien quil ne laimeguère, il doit en user souvent, cest la couleur deFrance. Le Couronnement de la Reine le lui impose,et chaque fois quapparaît lélégante Minerve quisymbolise la France, équivoque personnage qui ala grâce dune femme et lallure désinvolte dunvigoureux éphèbe, elle traîne à sa suite un manteaubleu parsemé de lis dor. Ce bleu, Rubens le ré-chauffe, lassombrit autant quil peut pour lui donnerde la consistance. Cest la seule couleur quil emploierarement à létat clair et qui contrarie parfois sa pein-ture solide. Le rouge, au contraire, lui plaît ; il aimecette couleur qui, même pure et franche, nest pasinconsistante; il lapplique violente, sans autre reposquune ou deux ombres noires dans les gros plis,sans latténuer par le clair obscur, sans la nuanc


Size: 1356px × 1843px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1900, bookdecade1900, bookpublisherparislibrairiedela