. Oeuvres complettes . Fenc de tous les efforts quune indigne cabale P rj 348 Lettre. avoit faits, pendant les quatre premiers Ac-tes, pour luire tomber cette Comédie. Ce qui achevé de caraftérifer la perfonnede génie dans Mademoifelle Dangeville^ccfl: quelle eil: fimple, vraie, modeile, ti-mide même, nayant jamais le ton orgueil-leux du talent, mais toujours celui dune fillebien élevée; ignorant dailleurs toute caba-le ; &, dans le centre de la tracalîèrie, nenayant jamais fait aucune. Jai cru, Monfieur, puifquevousmeconful^ticz, que je devois vous communiquer mesidées fur fon caractère ; par
. Oeuvres complettes . Fenc de tous les efforts quune indigne cabale P rj 348 Lettre. avoit faits, pendant les quatre premiers Ac-tes, pour luire tomber cette Comédie. Ce qui achevé de caraftérifer la perfonnede génie dans Mademoifelle Dangeville^ccfl: quelle eil: fimple, vraie, modeile, ti-mide même, nayant jamais le ton orgueil-leux du talent, mais toujours celui dune fillebien élevée; ignorant dailleurs toute caba-le ; &, dans le centre de la tracalîèrie, nenayant jamais fait aucune. Jai cru, Monfieur, puifquevousmeconful^ticz, que je devois vous communiquer mesidées fur fon caractère ; parce quil mefemblequon doit commencer par connoître celui dela perfonne quon veut peindre. Je fouhaiteque vous féuffilTiez ; je fouhaite que vous puiPfitz fsillr cette ame fine, naturelle. délicate6c fenfible, qui vit, qui parle, qui voltige &badine fans cefie dans fes yeux, fa bouche, &dans tous fes traits. Je fuis, Monfieur, votretrès- humble & très-obéifîànt ferviteur, SamtFoix\ LETTRES :r xr jR. o tt :e s. LETTRE PREMIERE. Rofaîîck à Fatlme^ au Serrail du Bop-îangi Bachu Je fuis en France, ma chère fœur; noiTSarrivâmes 5 il y a fîxjoprs, à MarfeiUe. Quandje vis la ferre, juge de mes rranfports & dema joie, par linquiétude cruelle où javois étépendant tout le trajet. Je aoignoîs fans ceiïèque le vent ne vînt a changer, & ne nousrejectât fur les côtes que nous quittions ; jecraignois que quelque vaifîèau Turc ne nouspourfuivît, &.ne marrachât mon cher Ma-zaro. Si ce malheur nous fût airivé, tu faisdans quels fapplices il eût perdu une vie, àlav^uelle la mienne cil attachée. Le jour, auxmoindres cris de léquipage , jérois dansles plus vives ailarmesi & la nuit je ne fai- 350 Lettres Turques. ^ois que de^ fonges effrayants. Mais enfinnous voici au port, & nos cœurs sy livrentà cette fatisfaélion fi délicieufe de deux ten-dres amants, échappés aux dangers, & h quiTamour & la fortune femblent aifurer
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