Scopas et Praxitèle : la sculpture grecque au IVe siècle jusqu'au temps d'Alexandre . ou populaire, quiprésidait aux amours vulgaires et charnelles. Scopassétait-il inspiré de ces idées ? En donnant pourmonture à la déesse lanimal lascif quest le bouc,avait-il prétendu en souligner le caractère? En aucunefaçon, et ce serait une erreur que de voir ici uneallégorie de fantaisie. Il sagit en effet dune statuede culte, traduisant de vieilles croyances, bien anté-rieures à ces interprétations subtiles qui jouaient surle nom de Pandémos^ lequel signifiait en réalité toutautre chose. A Athènes, il ra
Scopas et Praxitèle : la sculpture grecque au IVe siècle jusqu'au temps d'Alexandre . ou populaire, quiprésidait aux amours vulgaires et charnelles. Scopassétait-il inspiré de ces idées ? En donnant pourmonture à la déesse lanimal lascif quest le bouc,avait-il prétendu en souligner le caractère? En aucunefaçon, et ce serait une erreur que de voir ici uneallégorie de fantaisie. Il sagit en effet dune statuede culte, traduisant de vieilles croyances, bien anté-rieures à ces interprétations subtiles qui jouaient surle nom de Pandémos^ lequel signifiait en réalité toutautre chose. A Athènes, il rappelait que Thésée avaitfondé le culte de la déesse, et fait autour delle lunitéreligieuse de la population de lAttique (-àv-aTÔv oyÎjjlov).Mais lorigine du culte était encore plus Furtwaengler a démontré que la Patidémos étaitune divinité sidérale, tout aussi céleste que dont le nom peut se rapprocher de celui de ladéesse lunaire Paitdia, fille de Séléné. Scopas navaitsans doute fait que reproduire un type traditionnel. F I G . 5 . — S T A T U E T T 10 DE M K N A D E ,Dresde, Albertinum. SCOPAS 33 dans cette statue dont une monnaie dÉlis et undisque votif en marbre du musée du Louvre nousont conservé les traits essentiels. Assise sur sa mon-ture encornée, le buste droit, la déesse est commenimbée par un voile qui sarrondit au-dessus de satête. Dautres monuments, des peintures de vasesattiques, des reliefs de miroir en bronze, des terrescuites béotiennes, servent à commenter cette indi-cation un peu sommaire. Sur un miroir à relief duLouvre, la monture dAphrodite paraît être unechèvre, escortée de ses deux chevreaux, allusionprobable aux étoiles de la constellation où figurent« la chèvre » et « les chevreaux ». Plus caractéristiquesencore sont des terres cuites de Béotie, où Aphro-dite, le buste nu, saisit par le cou la chèvre quilemporte dans les airs, parmi les étoiles dont estsemé le
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