Pérouse . lintelligence. DiciCardueci a célébré aprèsVirgile, dans le Cantv ddïAmore Y « Ombrie verte i>,aussi riche dexpression quede fécondité. Son buste apris sa place, toujours tour-né vers le soave austero »réalisé. Les soirs dété,quand le coucher du soleilapprocha, les Pérousinsviennent saccouder à cesbalustrades, devant phénomène saccomplitdans une gloire dorée quispiritualise peu à peu leslointains jusquà léva-nouissement dans le cré-puscule. Alors on comprendcomment les peintres om-briens ont fait de lart avec cette beauté universelle et familière. Quon ailleen sortant d


Pérouse . lintelligence. DiciCardueci a célébré aprèsVirgile, dans le Cantv ddïAmore Y « Ombrie verte i>,aussi riche dexpression quede fécondité. Son buste apris sa place, toujours tour-né vers le soave austero »réalisé. Les soirs dété,quand le coucher du soleilapprocha, les Pérousinsviennent saccouder à cesbalustrades, devant phénomène saccomplitdans une gloire dorée quispiritualise peu à peu leslointains jusquà léva-nouissement dans le cré-puscule. Alors on comprendcomment les peintres om-briens ont fait de lart avec cette beauté universelle et familière. Quon ailleen sortant dici regarder à la Pinacothèque les tableaux du Pérugin ou lespetits panneaux des « Miracles de saint Bernardin » : ici ils ont appris lesecret de Composer dans lespace, de dégrader les lointains et de les baignerdatmosphère. Lécole de peinture ombrienne est bien une fleur naturelledu pays. Pour qui scrute le fond des choses la Pinacothèque est une pro-longation du Vue sur la voie Appia. PER01 Mais Pérouse ville dart a dans lhistoire une personnalité. Cest daborddavoir dépensé en deux siècles, aux xiv et \v, le meilleur de sou activité.Sans doute tuu> l< - âges, de la cité étrusque au chef-lieu actuel de la ProvincedOmbrie, y ont laissé des œuvres de talent ou de génie ; mais cest lépoquegothique el la première Renaissance qui ont créé les plus riches de sens, de beauté. Encore faut-ilpréciser que la Renais-sance, assez lente dansces montagnes, nytriompha pleinementque lorsque Pérouseeut abandonné sa fiertéentre les dures mainsde Jules II en 1506,puis de Paul III en1540. Jusque-là la Com-mune, solidemenl éta-blie sur ses collines,fortement organisée, àdemi indépendante duSaint Siège et maîtn ssede lOmbrie, devientun foyer ou plutôt uncentre de lart se précise cettepersonnalité complexe,faite de mysticisme etde férocité, dont ellereste le type Florence nous con-naissons


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