Au Kilima-Ndjaro . -XDJAR0 daller plus loin et on sinstalle tant bien que mal danslespoir au moins de passer une bonne nuit. Or voilà que tout doucement les nuages qui couvraientle ciel semblent descendre vers nous, se fondant en. unepluie qui, faible dabord, devient de plus en plus devenir? Ici, pas un arbre, pas un ar-buste, pas une broussaille pour sabriter. Peu à peu lesfeux séteignent sous leau qui tombe. Les porteurs ras-semblés par petits groupes, accroupis, présentent leurdos à linclémence du ciel; dautres, plus familiers, seglissent sous nos tentes doù nous navons
Au Kilima-Ndjaro . -XDJAR0 daller plus loin et on sinstalle tant bien que mal danslespoir au moins de passer une bonne nuit. Or voilà que tout doucement les nuages qui couvraientle ciel semblent descendre vers nous, se fondant en. unepluie qui, faible dabord, devient de plus en plus devenir? Ici, pas un arbre, pas un ar-buste, pas une broussaille pour sabriter. Peu à peu lesfeux séteignent sous leau qui tombe. Les porteurs ras-semblés par petits groupes, accroupis, présentent leurdos à linclémence du ciel; dautres, plus familiers, seglissent sous nos tentes doù nous navons pas le couragede les chasser; ils senhardissent, se pressent, se ramas-sent : cest comme une nichée de rats dans un trou. Maisla fatigue est telle quon dort quand même, de temps entemps, tout en roulant lun sur lautre parmi les caissesqui croulent et les ballots quon pince, les prenant pourdes dormeurs gênants et obstinés. Et sur la tente encombrée la pluie tombe, tombe, tombetoujours, jusquau XII A GONDJA Un campement Massaï. — Le village de Gondja. — Un traitement contre le diable. Le réveil — pour ceux qui ont dormi — ne se fait paslonguement attendre, ni la fin du déjeuner matinal, ni lespréparatifs du départ : tout le monde a hâte de secouersur le chemin ses membres mouillés et engourdis. Lentement le ciel gris séclaire, et nous revoyons devantnous les montagnes de Paré (fig. 30), se dressant commeun mur gigantesque. En face de nous et tout en haut, voici une longuetraînée blanche qui se détache sur le vert sombre desforêts : cest, nous dit-on, le ,qui tombe en cas-cade et que nous devons franchir aujourdhui pour arriverà Gondja. Quant à la plaine que nous traversons main-tenant, elle est toujours la même,uniformément plate,noire dans son ensemble, crevassée, misérable, avecquelques affleurements de gros morceaux de quartz blancqui sy détachent avec vigueur. Par ailleurs elle estcouverte de graminées courtes et l
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