Considérations sur les moeurs de ce siècle . itenfin par laigreur : la faufTefmcérité nellquofflnfanie; 6cquand elle pourroit simiterquelque tems , parce quellene confifte que dans des aè\es palTa- 214 CONSIDERATIONS paflîagers , on natteindroit ja-mais à la franchife qui en eftle principe , &c qui eft unecontinuité de caraétére. Elleeft comme la probité ; plu-fîeurs aéles qui y font confor-mes n*en font pas la démonf-tration, & un feul de contrai-re la détruit. Enfin toute aflfècStation finitpar fe déceler, & Ton retom-be alors au-deffous de fa va-leur réelle Tel eft regardécomme un fot après
Considérations sur les moeurs de ce siècle . itenfin par laigreur : la faufTefmcérité nellquofflnfanie; 6cquand elle pourroit simiterquelque tems , parce quellene confifte que dans des aè\es palTa- 214 CONSIDERATIONS paflîagers , on natteindroit ja-mais à la franchife qui en eftle principe , &c qui eft unecontinuité de caraétére. Elleeft comme la probité ; plu-fîeurs aéles qui y font confor-mes n*en font pas la démonf-tration, & un feul de contrai-re la détruit. Enfin toute aflfècStation finitpar fe déceler, & Ton retom-be alors au-deffous de fa va-leur réelle Tel eft regardécomme un fot après, & peut-être pour avoir été pris pourun génie. On ne fe vange pointà demi davoir été fa dupe. Soyons donc ce que nousfommes, najoutons rien à no-tre caradlére j tâchons feule-ment SUR LES MŒURS. 215 ment den retrancher ce quipeut être incommode pour lesautres , &C dangereux pournous-mêmes. Ayons le coura-ge de nous fouftraire à la fcr-vitude de la mode , fans paUcrles bornes de la CHA- 215 CONSIDERATIONS CHAPITRE IX. Sur les Gens de Fortune. IL y a deux fortes de eondi-tions qui ont plus de relationav^ec la fociété,à: fur-tout avecles gens du monde , quellesnen avoient autrefois. Ce fontles Gens de Lettres &c les Gensde Fortune^ ce qui ne doit se n-tendre que des plus drftinguésdentreux , les uns par leur ré-putation ou leurs agrémensperfonnels 5 les autres par uneopulence faflueufe : car danstous les états il y a des chefs, uaordre mitoyen ôc du peuple. li SUR LES MŒURS. 217Il ny a pascncore long-tcmsque les Financiers ne voyoientdans les gens de condition quedes protecteurs quils avoiencquelquefois eu pour maî plupart des fortunes de fi-nance du dernier fiecle né-toient pas aiTez honnêtes pouren faire gloire , &c dès-là ellesen devenoient plus confidéra-bles;lespremierS gains faifoientnaîire lavarice y Tavarice aug-mentoit lavidité y &c ces pàf-fions font ennemies du habitude déconomie nefe relâc
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