. Florence. ueil-lir. Le peintre naquit à Vespignano, à quatorze milles de Florence. Sonpère, un paysan, Téleva « selon son état ». A lâge de dix ans, le petitmontrait en tous ses actes « une vivacité et promptitude desprit extra-ordinaire )). On lui confia donc la garde dun troupeau de moutons. Touten poussant ses bêtes à travers champs, le petit Giotto « conduit parlinclination de la nature à lart du dessin », dessinait sur les pierres ou lesable « alcuna casa di naturale », quelque objet réel directementimité, qui plaisait à sa fantaisie. Un jour, Cimabue, qui par hasard pas-sait, le vit et
. Florence. ueil-lir. Le peintre naquit à Vespignano, à quatorze milles de Florence. Sonpère, un paysan, Téleva « selon son état ». A lâge de dix ans, le petitmontrait en tous ses actes « une vivacité et promptitude desprit extra-ordinaire )). On lui confia donc la garde dun troupeau de moutons. Touten poussant ses bêtes à travers champs, le petit Giotto « conduit parlinclination de la nature à lart du dessin », dessinait sur les pierres ou lesable « alcuna casa di naturale », quelque objet réel directementimité, qui plaisait à sa fantaisie. Un jour, Cimabue, qui par hasard pas-sait, le vit et, « tout émerveillé », sarrêta et demanda à lenfant sil vou-lait venir avec lui. Giotto élève de Cimabue, en peu de temps, « aidé parla nature », non seulement égala son maître en sa manière, mais devint« si bon imitateur de la nature, quil rejeta tout à fait la grossière tradi-tion grecque (byzantine) et suscita lart moderne de la peinture, en insti- GIOTTO {1270-1337 53. Jabel, créateur de la Vie de Giotto, au Campanile. tuant de peindre daprès le modèle les personnes vivantes, pratique per-due depuis plus de deux cents ans ». Peindre daprès nature, telle fut larévolution que tenta Giotto. Et les con-temporains eurent la pleine consciencede cette grande nouveauté. Dante salueainsi la gloire de son ami : Credette Cimabue nella pitturaTener lo campo, ed ora ha Giotto il grido,Si che la fama di colui oscura. (Purgat. XI, 94). Le Xûtiiralisnie apparaît ainsi auberceau de la peinture florentine. Il estle premier don de la Renaissance. A léglise supérieure dAssise (1296).G-iotto est déjà maître de sa mé peintre de vingt ans sait disposer chaque mouvement individuel en vue de leffet général. SeJ airs de tête ont de la vie, ses figures se meuvent librement, ses édifices sont pareils à ceux que lon élève alors de toutes parts. Le paysage vrai se montre pour la première fois. Le geste est rendu en
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