. laperplexité du royaulme de France, a la contemplation et commandement desire Jehan Narso, pour lors trésorier de par le roy en son pays de Lan-guedoc, tant des guerres comme de toutes autres finances, fut fait et compiléce petit livret. « Puis qui te plaist, mon doulz seigneur », dit le poète « que peine etdiligence ou temps de ma vieillesse soient en moy, laquelle chose est nonusée en celuy aage, je guerpiray paresse, estrangeray négligence et humblement de mon pouoir accompliray le commandement que tu mas fait Car tu mas command
. laperplexité du royaulme de France, a la contemplation et commandement desire Jehan Narso, pour lors trésorier de par le roy en son pays de Lan-guedoc, tant des guerres comme de toutes autres finances, fut fait et compiléce petit livret. « Puis qui te plaist, mon doulz seigneur », dit le poète « que peine etdiligence ou temps de ma vieillesse soient en moy, laquelle chose est nonusée en celuy aage, je guerpiray paresse, estrangeray négligence et humblement de mon pouoir accompliray le commandement que tu mas fait Car tu mas commandé que je te voulsisse desf cri]pre en honneste et aussien brief langaige ung conte et ung estrif de troys chevaliers entendens dechevalerie en troys manières. Lung se disoit estre large et abandonné detous ses biens ; lautre, preux et hardy, bien bataillant ; et le tiers se disoitavoir visité plusieurs royaulmes et maintes régions estranges, et faites sigrans ambaxaderies que par luy estaient entrevenues tresgrans et belles BELLES-LETTRES. 399. 400 SUPPLÉMENT. aliances entre plusieurs princes Ce fut en ma jeunesse, et vielsuis devenu ; mémoire cest de moy esloignée, et pesanteur et hebetationdengin me tiennent compagnie ; non obstant laquelle chose, pour satisfairea ma promesse, je » Le poème commence ainsi (fol. au/) : Ung bien matin quoisillons sesveilloientEt en chanter forment se délitaient,Delez ung bois, près dune marechere,Troys chevaliers parlans a lye chèreTrouvay, et puis les Le chevalier preux, qui ne rêve que batailles, le chevalier voyageur, quia fait le pèlerinage de Palestine et ne se plaît quaux expéditions lointaineset aux ambassades, enfin le chevalier large, qui aime à recevoir et à traiterses amis, exposent successivement leurs mérites et revendiquent chacun lepremier rang. Le poète, pris pour arbitre, se récuse et en appelle au juge-ment de la duchesse de Bourgogne. Celle-ci examine la ca
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