. Sur le Haut-Congo . général, la population, quoique assez bien constituée, nest pasrobuste à Wangata. La taille des hommes est moyenne ; il y en a peude haute stature. La couleur de la peau est celle du bronze. Une espèce de lèpresèche marquée par le blanchissement des mains et des pieds et mômepar la disparition lente des doigts, fait de grands ravages dans nosenvirons. Les ulcères aux jambes et aux pieds sont éléphantiasis est aussi très fréquent. Nous constatons en outredénormes hydrocèles. Nous voyant traiter nos serviteurs malades,les indigènes nous demandent des remèdes et de


. Sur le Haut-Congo . général, la population, quoique assez bien constituée, nest pasrobuste à Wangata. La taille des hommes est moyenne ; il y en a peude haute stature. La couleur de la peau est celle du bronze. Une espèce de lèpresèche marquée par le blanchissement des mains et des pieds et mômepar la disparition lente des doigts, fait de grands ravages dans nosenvirons. Les ulcères aux jambes et aux pieds sont éléphantiasis est aussi très fréquent. Nous constatons en outredénormes hydrocèles. Nous voyant traiter nos serviteurs malades,les indigènes nous demandent des remèdes et des notre science médicale rudimentaire est en défaut. Ilimporte alors de cacher notre embarras, et ce nest pas toujoursfacile. Presque tous les adultes sont marqués dune ou de plusieurscicatrices de blessures reçues à la guerre. Les femmes sont assezbien faites, mais elles se déforment rapidement par lenfantement,par le port des fardeaux et des pesants ornements en — Si § •s s jusquà léquatebr 1o3 La circoncision est pratiquée quand les jeunes garçons ont de huità dix ans. Tout le monde a les dents limées au point que leur écartement estde plusieurs millimètres. Sauf de très rares exceptions, ce peuple ne se lave jamais; commeil senduit le corps dhuile et de poudre rouge de nkoula, on com-prend quil nembaume pas. Seuls les enfants à la mamelle sontbaignés. Trois fois par jour, le matin, à midi et le soir, les mères lesportent au Congo, dans lequel elles les plongent tout entiers par dixet vingt fois en les tenant par un bras. Ayant un jour exprmié descraintes au sujet de ces immersions prolongées, une grosse femme merépondit joyeusement : « Le fleuve est la vraie nourrice des petitsenfants. » De temps à autre, peut-être une fois par mois, lindigène procèdeà sa toilette. Pour cette grave opération, les femmes sassistentmutuellement. Quant aux honunes, ils prennent une attitude renverséeet se


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