. XVIIIe Siècle, Galant et Littéraire. péré que vousdussiez à un autre quà moi le moindre de vos amuse-mens. — Votre jalousie marquera donc le degré de Oui, soyez jaloux de tout le monde, je nevous demande grâce que pour mon Isabelle. Le regarda une seconde fois cette Fille charmante, etil sentit quun cœur partagé avec elle, nen serait queplus délicieusement possédé. Mais comment exprimer à quel point il était ému?Cette première vue, un Objet neuf, la première fleurdu désir, la beauté de Mademoiselle , le trouble,lembarras du mariage, la vue de ses Sœurs, dont il


. XVIIIe Siècle, Galant et Littéraire. péré que vousdussiez à un autre quà moi le moindre de vos amuse-mens. — Votre jalousie marquera donc le degré de Oui, soyez jaloux de tout le monde, je nevous demande grâce que pour mon Isabelle. Le regarda une seconde fois cette Fille charmante, etil sentit quun cœur partagé avec elle, nen serait queplus délicieusement possédé. Mais comment exprimer à quel point il était ému?Cette première vue, un Objet neuf, la première fleurdu désir, la beauté de Mademoiselle , le trouble,lembarras du mariage, la vue de ses Sœurs, dont ilavait oublié les traits, et quil retrouvait les plus bellesPersonnes du monde, lamitié touchante de la PrincesseLouise pour Isabelle, tout cela produisait livresse, ettournait au profit de lamour, en Tempèchant de se tropconcentrer. Il naimait pourtant pas encore : le jeune — 3o5 — Prince ne devait réellement aimer Louise que dans leur premier tète à tète ; à présent, elle ne fait — Quand serons-nous mariés, mon Père? dit-il auDuc — A linstant. — A la bonne heure. — Com-ment ! seriez-vous de ces hommes pressés?... — Je nesais, Monsieur, mais le Bien que je vais tenir de vous — 3o6 — me paraît si précieux, quil ne saurait metre trop tôtassuré... Madame, dit-il à la Princesse Louise, uninstant vous a rendue souveraine de mon cœur, et rienn égale Tempressement que jai à vous prêter sermentde fidélité. On partit pour aller à lautel. Les yeux du jeunePrince ne pouvaient quitter la Princesse Isabellele fit remarquer à sa Maîtresse. — Il mexamine. — Ilvous admire, je my connais. — Je serai donc aimée,Isabelle? — La Confidente naura pas grand emploi ! —Plus encore, Mademoiselle ; jaurai mille fois plus àvous dire de mes plaisirs, que de mes peines ; on doitrespecter son Mari et ménager son Amie. — Ah ! chèreIdole de mon cœur, répondit Isabelle attendrie, tu veuxquil ne


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