Voyage au Trombetas, 7 août 1899-25 novembre 1899 . . nous daller, balancés par la cadence des rames, sui une eau tranquille où sereflètent les blancheurs argentées des cumulus du ciel ! Le confluent du Rio Cachorro apparaît. Je le trouve fort beau, comme dail-leurs me paraît splendide lentrée de chaque rivière. Je suis toujours gai,joyeux et plein dardeur quand je vais dans linconnu! Le retour mattristetoujours un peu; sil nest pas pénible chaque fois, il est toutefois pour moirégulièrement et inévitablement teinté dune mélancolie qui sempare de mespensées à mon insu. Je suis obligé dattendre


Voyage au Trombetas, 7 août 1899-25 novembre 1899 . . nous daller, balancés par la cadence des rames, sui une eau tranquille où sereflètent les blancheurs argentées des cumulus du ciel ! Le confluent du Rio Cachorro apparaît. Je le trouve fort beau, comme dail-leurs me paraît splendide lentrée de chaque rivière. Je suis toujours gai,joyeux et plein dardeur quand je vais dans linconnu! Le retour mattristetoujours un peu; sil nest pas pénible chaque fois, il est toutefois pour moirégulièrement et inévitablement teinté dune mélancolie qui sempare de mespensées à mon insu. Je suis obligé dattendre quelques jours à la bouche du Cachorro. Madame a VOYAGE AU TROMBETAS. 95 besoin de descendre au bas de la Porteira, pour trouver deux hommes qui vou-draient conduire nos malades jusquau vapeur à Oriximinâ. Ilippolyto fera soigner son pouce. Félix ira à riiôpital |)our son lénia. Anto-nio et (.Iiico refusent énergiquement de descendre : Cbico on bégaye deux fois. SauL du CaciioiTO, ii\ e droite. plus, et Antonio dit quil est déjà mieux, quil peut marcber, même il va dansersi nous voulons. Madame part avec Passarunbo, Joâo, Estève, Martinho et les deux , je reste avec Cbico, Antonio et Firmino. Le lendemain, à trois heures, Madame était de retour, sans incident, aprèsavoir embarqué Hippolyto, Félix et Charles. Il était indispensable de se débar-rasser de ce dernier dont le départ simposait. Il sera mieux au Para quaumilieu de nous. Les Mucambeiros lavaient gardé, pensant que nous allions 94 VOYAGE AU TROMBETAS. payer ses dépenses. En attendant, toute la famille où il était mangeait sur nosconserves. Il avait ouvert une de nos caisses. Ce qui était arrivé ne pouvait seréparer, mais il fallait prévenir, empêcher le fait de se renouveler. Voilàpourcpioi Madame a expédié Charles, avec i5o milreis dans sa poche, au a son métier de cuisinier, il se débrouillera. La jeunesse est lépoque des illusions, et


Size: 1694px × 1476px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1900, bookdecade1900, booksubjectparbrazilstatedescri