. Les bons enfants . ce apparut sur sa chaise, prèsde sa cousine et la regardant avec un air fort em-barrassé. Nouvelle surprise. Lamalice, rouge, lesyeux baissés, ne disait mot. La mère Sanscœurprenait un air de plus en plus mécontent : « Lamalice! que veut dire cela? Comment as-tufait pour disparaître et reparaître? Dis-moi , parle. — Cousine, je ne puis rien vous dire, réponditLamalice les larmes aux yeux. — Pourquoi cela? Parce que tu noses pasmavouer que tu es en rapport avec le diable? — Oh ! cousine, comment pouvez-vous ? — Alors explique comment tu as disparu comme


. Les bons enfants . ce apparut sur sa chaise, prèsde sa cousine et la regardant avec un air fort em-barrassé. Nouvelle surprise. Lamalice, rouge, lesyeux baissés, ne disait mot. La mère Sanscœurprenait un air de plus en plus mécontent : « Lamalice! que veut dire cela? Comment as-tufait pour disparaître et reparaître? Dis-moi , parle. — Cousine, je ne puis rien vous dire, réponditLamalice les larmes aux yeux. — Pourquoi cela? Parce que tu noses pasmavouer que tu es en rapport avec le diable? — Oh ! cousine, comment pouvez-vous ? — Alors explique comment tu as disparu commetu las fait. — Tout ce que je puis vous avouer, cousine,cest quon ma défendu de rien dire. — Et tu crois que je vais te garder dans mamaison pour être ensorcelée, endiablée comme toi !Tiens, tu nes plus ma parente. Va-ten, que je nete revoie plus. -—- Cousine, je vous en supplie, ne me chassezpas, je suis innocente, je vous le jure. Attendez,du moins, jusquau retour de mon cousin, ce tea o 3 ci os-, o « c u LES BONS ENFANTS 177 — Je veux bien taccorder cette dernière de-mande. Prends ton ouvrage et travaille. » Lamalice, les yeux troublés par les larmes, cher-chait son dé sans le trouver. Cétait ce dé quelleavait mis par distraction à son quatrième doigt, quilavait rendue invisible aux yeux de sa cousine;aussitôt que Lamalice sen était aperçue, elle lavaitretiré, et, dans son trouble, au lieu de le mettredans sa poche, elle lavait posé près delle sur latable. Sa cousine lavait pris et mis dans sa pochesans y penser. « Que cherches-tu? lui demanda-t-elle dure-ment. — Mon dé, cousine, pour — ïu en as plus dun ; prends-en un autre, ilfera tout aussi bien. » Lamalice nosa pas répliquer, mais, tout en tra-vaillant, elle regardait de côté et dautre pourtâcher de retrouver le précieux dé. Son travailnavançait pas; il allait mal; les points étaientinégaux. Sa cousine se plaça près delle pourcoudre; el


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