Annales des Sciences Naturelles Botaniques . 6). Une comparaison attentive de toutes ces formes de Hêtresvivantes et fossiles fait reconnaître chez elles, dans les tempsanciens, des variations analogues et correspondantes à cellesque les espèces actuelles pro-duisent encore figures que je donne ci-contre (fig. 2 et 3) permettentde constater ce phénomè, les feuilles à contourellipsoïde et à terminaison ob-tuse, celles à marge simple-ment sinueuse ou découpéeen crénelures distinctes, plusou moins prononcées, nétaientpas plus inconnues autrefoischez le Hêtre tertiaire quell


Annales des Sciences Naturelles Botaniques . 6). Une comparaison attentive de toutes ces formes de Hêtresvivantes et fossiles fait reconnaître chez elles, dans les tempsanciens, des variations analogues et correspondantes à cellesque les espèces actuelles pro-duisent encore figures que je donne ci-contre (fig. 2 et 3) permettentde constater ce phénomè, les feuilles à contourellipsoïde et à terminaison ob-tuse, celles à marge simple-ment sinueuse ou découpéeen crénelures distinctes, plusou moins prononcées, nétaientpas plus inconnues autrefoischez le Hêtre tertiaire quellesne le sont aujourdhui dansnotre Fagus sylvatica. Cepen-dant, lespèce ancienne sestvisiblement modifiée; elle aperdu finalement la ressem-blance qui la reliait encorelors du pliocène au Fagus pristina Sap. et par celui-ci ;mFagus fetruginea actuel dAmérique. Le nombre des ner- (*) Fig. 3. —Fagus sylvatica L.,type normal provenant de la forêt]de Sainte-Baume, en Provence; reproduction dune feuille, grandeur 96 DE SAPORTA. vures secondaires a diminué; de dix à douze paires, il estdescendu à huit ou neuf, même à sept : cest ce que mon-trent, non seulement les feuilles actuelles du Cantal ( 93, fîg. 2), de la Saint-Baume (voy. p. 95, fîg. 3),du Japon(voy. p. 91, fîg. 1), etc., mais aussi la feuille des travertinsquaternaires du Périgord que jai figurée (pl. VII, fig. 4).Cette feuille ne diffère de celtes du Hêtre ordinaire que pardes proportions assez réduites, dues peut-être à labaissementrelatif de la température de lépoque. Le sommet est atténuéen pointe; les bords sont obscurément sinués ; on compte aumaximum neuf à dix paires de nervures secondaires. Cettefeuille parait comme ridée obliquement, conformément àce qui arrive aux feuilles de notre Hêtre, lorsquelles sedétachent en hiver déjà flétries. Allongement proportionneldu pétiole, diminution du nombre des nervures latérales, dentsou lobules marginaux


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