Gazette des beaux-arts . cueils qui leur étaient consacrés. Le roi, voulant reconnaîtreles éminents services de la famille de Bégon, lui donna à cette occasion,« non à titre de payement, mais comme une récompense due au mérite età la vertu, » une pension de deux mille livres. Cétait une façon de remer-cier lamateur; cétait aussi un moyen habile dencourager les autres col-lectionneurs à offrir leurs cabinets au roi. Lorsque les héritiers de M. Crozat avaient présenté au cardinal deFleury le testament de celui-ci, dans lequel était exprimé le désir deM. Crozat de voir sa collection de dessins pa


Gazette des beaux-arts . cueils qui leur étaient consacrés. Le roi, voulant reconnaîtreles éminents services de la famille de Bégon, lui donna à cette occasion,« non à titre de payement, mais comme une récompense due au mérite età la vertu, » une pension de deux mille livres. Cétait une façon de remer-cier lamateur; cétait aussi un moyen habile dencourager les autres col-lectionneurs à offrir leurs cabinets au roi. Lorsque les héritiers de M. Crozat avaient présenté au cardinal deFleury le testament de celui-ci, dans lequel était exprimé le désir deM. Crozat de voir sa collection de dessins passer tout entière entre lesmains du roi, le premier ministre répondit que « le roi avait déjà assezde fatras sans encore en augmenter le nombre. » Ce refus formel était faitpour décourager les plus intrépides, et M. Joly, qui nous a conservé cetteréponse, dans la supplique adressée par lui à M. Lamoignon de Males-herbes, à loccasion de la vente du cabinet de Mariette, devait bien. 138 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. craindre un refus aussi formel ; il ne fut pas aussi brutalement repoussé,mais sa requête ne fut pas absolument exaucée. Le conservateur fut auto-risé à disposer dune somme de cinquante mille livres, quil employa àacquérir les estampes les plus curieuses et les œuvres les plus importants;mais il fut contraint de laisser échapper nombre de pièces uniques etquil serait impossible de se procurer aujourdhui. Entre autres recueils acquis à la vente de Mariette (1775), ilfaut citer les œuvres de Nicolas Poussin et de Rubens ; le premier,formé des estampes les plus rares et les plus belles, passe pour un desplus complets que lon ait réunis; quant au second, il peut être regardécomme unique. Presque toutes les estampes importantes — et lon saitavec quel succès les graveurs de Rubens interprétaient leur maître, —ont été retouchées par Rubens lui-même; soumises à lexamen du peintre,les premières épreu


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