. Paris à table . gtemps montré avecorgueil. Ce splendide service du duc dOrléans a été poussépresque aux trois quarts par les soins de Chenavard et de Barye. Il est une opinion assez généralement admise, cest quà lacour on dîne mal, ou plutôt on ne dîne pas du tout. Nous pou- lions près, et si ce nest dans les petits appartements, nontjamais eu ni mérité une illustre réputation. Les premiers dîners récemment donnés par M. le duc deNemours ont fait preuve de luxe et de goût. Chez les ministres on fait généralement mauvaise chère ; maiselle est presque toujours large et abondante, et a de quoi


. Paris à table . gtemps montré avecorgueil. Ce splendide service du duc dOrléans a été poussépresque aux trois quarts par les soins de Chenavard et de Barye. Il est une opinion assez généralement admise, cest quà lacour on dîne mal, ou plutôt on ne dîne pas du tout. Nous pou- lions près, et si ce nest dans les petits appartements, nontjamais eu ni mérité une illustre réputation. Les premiers dîners récemment donnés par M. le duc deNemours ont fait preuve de luxe et de goût. Chez les ministres on fait généralement mauvaise chère ; maiselle est presque toujours large et abondante, et a de quoi plaireaux appétits gourmands ; les tables ministérielles de tous lesrégimes se ressemblent; elles ont les allures des restaurants;cependant, nous avons entendu quelques gourmets diploma-tiques faire léloge des dîners du ministère des affaires étran-gères. Généralement, dans les hôtels officiels, tout est vieux,éraillé, usé et fripé ; tout sent lhôtel garni : on dirait que tout. vous affirmer quil y a maintespersonnes qui font fête audîner royal, lorsquelles ysont conviées, en gens debon appétit, et qui se retirentfort satisfaites de ce quil y ade substantiel dans ces hon-neurs. Toutefois les cuisinessouveraines, à peu dexcep- PARIS A TABLE. 5o est loué, on saperçoit que personne nest chez soi, pas mêmele maître de la maison. Ce caractère se retrouve, de haut enbas, dans presque toutes les habitations du ce que raconte Adisson, dans le Spectateur : « Un pèlerin mahométan, qui voyageait en Tartarie, ne futpas plutôt arrivé à la ville de Balk, quil alla se camper dansle palais royal quil prenait pour un caravansérail. Il y entre,et, après avoir regardé de tous côtés, il va se placer sous unebelle galerie, met bas son petit sac et son petit tapis quil étend,et sassied dessus. Des gardes, layant aperçu, lui crièrent dese lever, lui demandant en colère ce quil prétendait faire là? Hrépondit quil vo


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